Interview
Jean-Luc Texier : « Nous continuerons à nous battre sur tous ces sujets »
Secrétaire général de la Section nationale des anciens exploitants (SNAE) de la FNSEA, Jean-Luc Texier fait le point sur les dossiers en cours.
Secrétaire général de la Section nationale des anciens exploitants (SNAE) de la FNSEA, Jean-Luc Texier fait le point sur les dossiers en cours.
Quelles sont les avancées syndicales en matière de retraites ?
Nous avons subi une très grosse réforme des retraites et elle s'applique à l'agriculture. Nous avons obtenu une hausse de 5,20 % sur la retraite de base et la complémentaire, et, comme annoncé cette semaine, 4,90 % sur la retraite Agirc-Arrco du secteur privé. Cette réforme est basée sur 43 années de cotisation progressive et s'applique depuis le 1er septembre.
La revalorisation de 100 euros sur les petites retraites s'appliquera-t-elle ?
En fait, cette revalorisation ne concernera que les nouveaux retraités. Les artisans, les commerçants y auront droit sans condition, mais pas les chefs d'exploitation.
La retraite minimum pour le conjoint du chef d'exploitation est de 747 euros…
En effet, malgré les deux réformes « Chassaigne* », la pension de retraite pour une carrière complète du conjoint des chefs d'exploitation est aujourd'hui de 747 euros. Et pour la retraite des agriculteurs, il faudra attendre la réforme Chassaigne 3 pour atteindre les 1 200 euros net, comme promis par Emmanuel Macron. Pour le moment le compte n'y est pas. Nous continuerons à nous battre sur tous ces sujets et nous voulons l'alignement sur les salariés pour le minimum retraite.
Quand s'appliquera le calcul des retraites sur les vingt-cinq meilleures années ?
Ce nouveau mode de calcul a été acté mais uniquement pour ceux qui partiront à la retraite au 1er juillet 2027.
Quels sont les dossiers sur lesquels se penche la Section nationale des anciens exploitants ?
L'un des gros dossiers de la SNAE est la création d'une commission autonomie du 3e âge. Il s'agit de permettre de vieillir à domicile dans de bonnes conditions. Ce qui coince, c'est le budget. Ça représente des millions. Nous travaillons aussi à la mise en place d'un plan Jeune retraité (JR) pour favoriser l'installation des jeunes. Nous souhaitons le mettre en place dans les départements d'ici trois ans. Pour le moment, il est en test dans une dizaine de départements. Nous suivons cela de près.
*Du nom du député rédacteur de la loi.