Heure par heure, les temps forts de la mobilisation en Île-de-France
Du 22 janvier, date d'un conseil d'administration exceptionnel de la FDSEA et de JA Île-de-France, au 2 février, levée des points de blocage, la mobilisation a gagné en vigueur jusqu'à l’obtention d'une partie des revendications.
Du 22 janvier, date d'un conseil d'administration exceptionnel de la FDSEA et de JA Île-de-France, au 2 février, levée des points de blocage, la mobilisation a gagné en vigueur jusqu'à l’obtention d'une partie des revendications.
22 janvier, 18 heures, Le Chesnay (Yvelines)
Un conseil d'administration exceptionnel est tenu par la FDSEA et les JA Île-de-France, avec pour seul sujet à l'ordre du jour : la mobilisation dans le contexte des manifestations agricoles françaises et européennes. Des actions au niveau des syndicats locaux sont décidées.
24 janvier, 6 heures , Villiers-le Sec (Val-d'Oise)
Début des actions « coups de poing » menées par les syndicats locaux. À 6 heures, le syndicat du Pays de France affiche des banderoles le long des routes et déverse de la paille sur les radars de la Croix Verte et Luzarches. À 8 h 30, c'est le syndicat de Houdan qui prend le relais, en neutralisant deux radars à la Queue-Lez-Yvelines et à Maulette.
Le 25 janvier, à 6 heures, dans les Yvelines, le syndicat de Montfort mène une opération escargot entre Montfort-l’Amaury et le triangle de Rocquencourt (A13), et neutralise un radar à Bailly. À 10 heures, les syndicats de Hurepoix-Étampois, Beauce-Gâtinais, Corbeil organisent une opération barrage filtrant sur la RN20. L'après-midi, les syndicats de Mantes et Meulan déploient une banderole sur un pont au-dessus de l'A13. À la même heure, le syndicat de Maule manifeste devant l' Office français de la biodiversité (OFB) à Aulnay-sur-Mauldre. Le syndicat du Vexin, quant à lui, affiche des messages de protestation et allume des « feux de la colère » sur la voie agricole de Vigny. Le lendemain, vendredi 26 janvier à 6 heures, le syndicat de Saint-Arnoult bloque le pont de la D128 à Orsay.
26 janvier : 14 heures, blocus de Paris
Les tracteurs convergent vers cinq points de blocages, au niveau des autoroutes (A6 Villabé, A10 péage de Saint-Arnoult, A13 péage de Buchelay, RN14 La Villeneuve-Saint-Martin, A16 Croix verte). Gérard Larcher, président du Sénat, Valérie Pécresse, présidente de la Région Île-de-France, viennent sur les points de blocage pour exprimer leur soutien au mouvement, tout comme de nombreux élus. À 18 heures, le Premier ministre Gabriel Attal fait une série d'annonces qui ne convainc pas les représentants syndicaux de stopper le mouvement.
29 janvier : début du siège de la capitale
La FDSEA et les JA Grand bassin parisien lancent un appel pour assiéger Paris en bloquant huit axes autoroutiers (A1, A4, A5, A6, A10, A13, A15, A16). Ils sont rejoints par les agriculteurs des départements voisins (Oise, Eure-et-Loir, Loiret) et même de la France entière (Meuse, Dordogne, Nord, etc.). Ils érigent des « bases de vie » et mettent en place des roulements pour tenir, jour et nuit.
30 janvier, avancées vers Paris
Sur l'A6, l'A10 et l'A13, les tracteurs progressent de plusieurs kilomètres vers la capitale. Une manière d'accentuer la pression sur les négociations et de montrer la détermination des agriculteurs.
2 février, levée des points de blocage
La veille, le Premier ministre avait effectué de nouvelles annonces, accédant à une partie des demandes exprimées. Lors d'une conférence de presse, les présidents de la FNSEA et des JA avaient annoncé la levée progressive des barrages sous condition d’engagements écrits. Rendez-vous est donné au Salon de l'agriculture pour constater si les paroles ont bien été suivies d'actes.
Voir également notre article Retour sur les points de blocage en Île-de-France ouest