Environnement
Haro sur l'ambroisie à feuilles d'armoise en Île-de-France
La Fredon Île-de-France alerte sur la présence de l'ambroisie à feuilles d'armoise sur le territoire francilien, particulièrement en milieu agricole.
La Fredon Île-de-France alerte sur la présence de l'ambroisie à feuilles d'armoise sur le territoire francilien, particulièrement en milieu agricole.
Depuis 2017, l'ambroisie à feuilles d'armoise, ou Ambrosia artemisiifolia, est réglementée en tant que qu'espèce végétale nuisible à la santé. Cette plante exotique envahissante a aussi un impact sur l'agriculture et sur l'environnement en zone humide.
En tant qu'organisme à vocation sanitaire, la Fredon Île-de-France est missionnée par l'Agence régionale de santé d'Île-de-France pour piloter et animer la problématique de l'ambroisie dans la région.
Depuis fin 2018, elle œuvre donc à vérifier les signalements, surveiller le territoire et surtout, alerter et sensibiliser les acteurs.
Malgré le contexte sanitaire, les observateurs du réseau de surveillance ambroisie ont pu signaler la présence de la plante notamment en utilisant la plateforme nationale www.signalement-ambroisie.fr. Ainsi, dix-neuf stations d'ambroisie à feuilles d'armoise ont été observées en 2020 réparties sur vingt et une communes :
En 2020, l'ambroisie a été observée en milieu agricole sur douze sites mais également dans trois espaces verts publics, dans trois jardins de particuliers, et en bords de route et sur des chemins.
Par ailleurs, douze foyers (dont onze agricoles) sont restés actifs entre 2019 et 2020.
En milieu agricole, l'ambroisie a été observée en parcelles cultivées (céréales et maïs), en interculture de crucifères, en jachère et en culture à gibier.
La durée de vie d'une graine d'ambroisie est estimée à plus de dix ans. C'est pourquoi, pour un foyer ancien et important, la gestion de l'ambroisie se compte en années.
A contrario, aux endroits où seuls quelques pieds d'ambroisie ont été observés et où l'introduction est récente, la Fredon Île-de-France juge la situation peu préoccupante à condition que les propriétaires sachent reconnaître la plante et l'arrachent avant sa floraison.
En 2020, les principales sources d'introduction des nouveaux signalements semblent être l'alimentation pour oiseaux et le terreau.
À ce jour, l'ensemble des propriétaires et/ou exploitants concernés ont été informés de la présence d'ambroisie sur leur terrain et ont été invités à mettre en place des méthodes de lutte contre l'ambroisie.
Début juillet 2020, le département de l'Essonne a mobilisé son personnel pour agir de manière ciblée et efficace sur deux foyers d'ambroisie essonniens. Des chantiers d'arrachage manuel ont été organisés, l'un sur une jachère et l'autre sur les bords d'une route communale.
Cette méthode a permis de contourner des difficultés techniques et a préservé la biodiversité de la jachère. Au cours de cette opération, plus de 17 000 pieds ont été arrachés.
Une surveillance collective permet de détecter au plus tôt la présence d'ambroisie et ainsi de mettre en œuvre rapidement et efficacement des dispositifs de lutte. C'est pourquoi la Fredon Île-de-France met en place un réseau d'observateurs ambroisie sur l'ensemble du territoire francilien.
À ce jour, plus de deux cents personnes de terrain sont capables d'identifier l'ambroisie et de la signaler le cas échéant. Les observateurs peuvent être des particuliers ou des personnes provenant de structures publiques ou privées.
Des formations pour devenir observateur ambroisie sont aussi régulièrement organisées par la Fredon Île-de-France.