Grigny, Coignières et Gennevilliers : les agriculteurs ont tenu le blocage
Des tracteurs et remorques pleines de fumiers ou de gravas, des bâches portant les revendications, des tentes, des tables, des chaises et de quoi manger... le tout installé en quelques minutes pour assurer le blocage des dépôts pétroliers.
Dans la nuit du dimanche 10 au lundi 11 juin, les agriculteurs franciliens se sont installés devant les sites de Grigny (Essonne), Coignières (Yvelines) et Gennevilliers (Hauts-de-Seine).
Aux trois endroits, ils étaient à chaque fois plus d’une centaine à s’être mobilisés pour assurer la réussite des opérations face aux forces de l’ordre. « L’objectif est, d’une part, de dénoncer l’accord donné au groupe Total d’importer de l’huile de palme pour sa bioraffinerie de La Mède (Bouches-du-Rhône) au détriment de la filière colza mais aussi plus largement de pointer l’incohérence du gouvernement qui nous demande de faire plus de qualité tandis qu’il autorise les importations massives de produits agricoles étrangers qui ne répondent pas à nos normes de production. C’est une concurrence déloyale qui tue notre agriculture », ont dénoncé Damien Greffin et Frédéric Arnoult, respectivement président de la FDSEA et de Jeunes agriculteurs d’Île-de-France.
Dans les heures et les jours qui ont suivi, les agriculteurs se sont relayés 24h/24 par groupe de vingt à trente personnes pour tenir le bras de fer face au gouvernement.
Mercredi midi, les agriculteurs franciliens, aidés de leurs collègues de la région Centre et de l’Oise, tenaient toujours les trois sites pétroliers d’Île-de-France et plus d’une dizaine d’autres sites étaient bloqués un peu partout en France.