Grève SNCF: l'activité de fret ferroviaire «affaiblie», notamment le transport de céréales
« La grève se poursuit. C'est une difficulté pour nos concitoyens (...). Je pense aussi aux conséquences sur notre activité de fret ferroviaire affaiblie par les perturbations présentes et annoncées», a déclaré Elisabeth Borne, ministre des Transports à l'Assemblée nationale en ouverture des débats sur le projet de loi pour «un nouveau pacte ferroviaire», le 9 avril.
La grève à la SNCF perturbe en particulier la filière céréalière. Cérévia, union de coopératives en Bourgogne, Franche-Comté et Rhône-Alpes, déplore 17 trains annulés depuis le début du conflit. L’inquiétude grandit sur la capacité à honorer les commandes. Philippe Pinta, président de l’AGPB (producteurs de blé), rapporte que les organismes stockeurs «sont en train de calculer les surcoûts» occasionnés par la grève, qui peuvent atteindre selon les cas, «entre 5 et 20€ la tonne». Ces grèves ajoutent aux difficultés que traverse structurellement le fret ferroviaire. L'une d'elles est la concurrence avec le transport routier. «La baisse constante du fret doit nous mobiliser», a affirmé E. Borne. Le 3 avril sur RMC, la ministre avait évoqué la possibilité de faire payer les poids lourds s'agissant du financement des infrastructures de transports. Et pour compenser le transport routier français, elle affiche son souhait de «rétablir une concurrence loyale et de mener une lutte déterminée contre le dumping social dans le transport routier de marchandises».