Brassiculture
Gilles Fouquin : ingénieur, agriculteur et brasseur
À l’initiative de la brasserie La Fabrik, Gilles Fouquin a convaincu sa famille de le suivre dans cette aventure brassicole qui l’a mené à participer aux Terres de Jim en Beauce et à l'Orléans bière festival le 1er octobre.
À l’initiative de la brasserie La Fabrik, Gilles Fouquin a convaincu sa famille de le suivre dans cette aventure brassicole qui l’a mené à participer aux Terres de Jim en Beauce et à l'Orléans bière festival le 1er octobre.
C’est à Sceaux-du-Gâtinais que la bière servie lors des Terres de Jim en Beauce, événement organisé les 9, 10 et 11 septembre à Outarville par Jeunes agriculteurs Loiret et Eure-et-Loir, a été conçue et brassée par la famille Fouquin, à la brasserie La Fabrik. « On connaissait pas mal de JA car nous sommes au cœur de la plaine du Gâtinais, à proximité des échelons JA du Beaunois et du Gâtinais est. Depuis plusieurs années, on a créé un lien de confiance, en plus des partenariats développés avec l’USP* rugby pour son club-house ou les JA lors d’Innov-agri, en septembre 2021. Le partenariat pour les Terres de Jim s’est fait en bonne intelligence car j’aime cette logique de territoire », explique Gilles Fouquin. L’agriculteur salue d'ailleurs la réussite de ce défi technique et humain : « Il fallait être courageux pour se lancer dans l’organisation de cet événement car, contrairement à une entreprise, Terres de Jim repose sur la mobilisation des bénévoles qu’il est difficile de mesurer plusieurs mois à l’avance ».
Agronomie au service du territoire
Ce père de famille de trois enfants a pris le virage de la brasserie quelques mois avant l’épidémie de Covid-19, qui a ralenti la progression de l’activité au départ. Agronome dans le domaine de l’orge brassicole et du malt, Gilles Fouquin y a réalisé toute sa carrière, ponctuée de nombreux voyages à l’étranger. « Au début des années 90, la France était déficitaire en orge de brasserie, ce qui paraît surprenant aujourd’hui. J’avais vraiment envie de m’investir pour promouvoir le savoir-faire français et l’étendre », se souvient celui qui a ouvert son pub à la ferme en 2018 et la brasserie en septembre 2019. « Le pub à la ferme est un concept que j’ai découvert à l’étranger. Depuis la ferme, il faut faire neuf kilomètres pour trouver la première boulangerie. L’idée du pub permet de faire revivre les campagnes et apporte de l’ambiance au cœur du village, avec des concerts que nous organisons régulièrement », détaille Gilles Fouquin.
Faire connaître la brasserie artisanale
Une passion virale qui a suscité des vocations auprès de ses enfants. « J'ai offert à Paul, Léopaul et Zélie, respectivement âgés de 19, 16 et 12 ans à l’époque, un stage de trois jours à Nancy à l’Institut français de la bière et de la malterie (IFBM). Aujourd’hui, les trois sont brasseurs et j’ai le sentiment qu’ils reviendront un jour à la ferme. Ces expériences apportent de la convivialité dans la famille », se félicite Gilles Fouquin, qui participait le week-end dernier à l’événement Orléans bière festival qui s’est tenu au Campo Santo. Pour cette deuxième édition, le brasseur du nord-Loiret se dit satisfait : « C’est une manifestation caritative qui permet de marier la musique, la bière et un geste solidaire, et d’échanger autour de nos produits et de nos pratiques, entre professionnels et avec les clients », explique Gilles Fouquin, qui travaille la notoriété de la brasserie. « En participant à ces événements, on cherche avant tout à se faire connaître. On ne mesure pas encore les effets à la suite des Terres de Jim, mais on espère pouvoir atteindre des clubs sportifs de la région par exemple. »
*Union sportive pithivérienne.