Gens du voyage : de Montfort à Ponthévrard
Après Montfort-l’Amaury (Yvelines) la semaine passée, les gens du voyage ont tenté de s’installer à Ponthévrard. Les négociations ont duré cinq heures.
Les gens du voyage installés sur une parcelle agricole à Montfort-l’Amaury (Yvelines) la semaine passée avaient pris l’engagement de partir dimanche dernier, le 16 septembre. Ils ont tenu parole mais n’ont effectué que quelques kilomètres pour s’installer... dans une autre parcelle agricole, à Ponthévrard cette fois.
Ce jour-là, ce sont donc une quinzaine d’agriculteurs de ce secteur qui ont dû faire front contre deux cents caravanes, accompagnés des élus de Saint-Arnoult, Ponthévrard, Saint-Martin-de-Bréthencourt, Orsonville et même Rambouillet.
« Sur place, le ton est monté très rapidement, rapporte le président de la chambre d’Agriculture de région Île-de-France, Christophe Hillairet, qui a été un des premiers à se rendre sur le site. Les gens du voyage ont même été menaçants face aux agriculteurs et en présence des forces de l’ordre. »
Déterminés à ne pas les laisser s’installer, les agriculteurs enchaînent alors les coups de fil pour trouver tracteurs et tonnes à lisier.
Ils n’auront finalement pas à mettre leur menace à exécution. « La négociation a duré presque cinq heures, reprend Christophe Hillairet. Face à notre fermeté, la Préfecture a fini par envoyer les gens du voyage s’installer sur un autre terrain au Perray-en-Yvelines. »
Face à cette nouvelle intrusion sur des terres agricoles, le président de la chambre d’Agriculture invite tous les agriculteurs franciliens « à la plus grande vigilance le dimanche quant à d’éventuels mouvements de caravanes ». « Nous savons désormais que ce type de convois à tendance à se déplacer le dimanche. Il faut donc que les agriculteurs soient particulièrement vigilants ces prochains week-ends », insiste Christophe Hillairet.
Les Yvelines ont été particulièrement touchées cette année par l’installation illégale de gens du voyage.
Plusieurs présidents d’intercommunalités du département ont d’ailleurs formulé une demande urgente de réunion en préfecture il y a quelques jours. Demande à laquelle s’est associée la profession agricole francilienne qui attend de l’État qu’il applique la loi et crée une aire de grand passage.