Agronomie
Gel : un premier bilan pour les grandes cultures
En Loir-et-Cher, il semble que le gel ait fait peu de dégâts sur les grandes cultures. En tout cas, les agriculteurs n'ont pas fait part d'impact grave sur leurs parcelles auprès de la chambre d'Agriculture.
En Loir-et-Cher, il semble que le gel ait fait peu de dégâts sur les grandes cultures. En tout cas, les agriculteurs n'ont pas fait part d'impact grave sur leurs parcelles auprès de la chambre d'Agriculture.
Il semblerait que les grandes cultures du département n'aient pas été très touchées par les quelques jours de gel qui ont sévi il y a deux mois, alors que les cultures de printemps pointaient leurs feuilles ou fleurissaient. Camille Lecomte, secrétaire général de la chambre d'Agriculture, et par ailleurs agriculteur à Beauce-la-Romaine, dresse un bilan de cette période sensible.
Selon lui, on constate « quelques dégâts sur le colza mais on verra réellement les résultats à la récolte. Certaines parcelles sont plus touchées que d’autres ». Le colza a l'avantage de fleurir sur un long temps, si les premières fleurs ont gelé, cela n'a pas empêché les prochaines de fleurir à leur tour. Et ce d'autant plus que « les pluies de mai ont permis de compenser sur certaines zones ». Somme toute, les dégâts du gel sont hétérogènes selon les zones.
Les betteraves sucrières ont aussi été plutôt épargnées par cet épisode climatique, notamment « comparé à la situation en Eure-et-Loir et dans le Loiret. Très peu de parcelles ont dû être retournées contrairement à ces deux départements ». Des champs ont dû être ressemés, comme à Villemardy, mais la Chambre n'a pas décompté le nombre d'hectares.
Quelques parcelles de petits pois de printemps ont subi l'assaut du froid, mais là encore, il n'y a pas eu de gros dégâts. « C'était sans conséquence car ils n'étaient pas en fleur, pour la plupart », ajoute Camille Lecomte.
Incertitudes sur le blé
Même situation pour l'orge, dont juste quelques champs ont gelé, « selon la variété, particulièrement en sud Loire ».
En revanche, le lin oléagineux jaune de printemps est totalement mort sous les températures négatives.
Concernant le blé, il s'avère bien trop tôt pour conclure à un bilan. « Il faut attendre la fin de la fécondation pour voir les impacts du gel de méiose. Le gel et la période de manque d’eau en mars et avril, sur des terres à faible potentiel, impactent de façon certaine le potentiel de rendement dans certaines zones », avertit Arnaud Bessé, président de la chambre d'Agriculture.