Foncier : «Très net ralentissement» de la croissance des prix des terres agricoles
Les prix des terres agricoles ont subi un «très net ralentissement» de leur croissance en 2017 suite à la crise céréalière de 2016 et aux crises structurelles du secteur agricole, indique une étude bancaire le 29 mars.
«Alors qu’ils progressaient de 5 % en moyenne par an sur les 10 dernières années, la progression du prix du foncier libre de bail a été de 0,9 % en moyenne en France en 2017», a indiqué Benoît Léchenault, directeur exécutif d’Agrifrance (BNP Paribas Wealth management). Le prix du foncier loué a pour sa part mieux résisté, avec une croissance de 1,8 % l’an passé. Le «très net ralentissement» sur le foncier libre est dû, selon M. Léchenault, aux difficultés du monde rural, en particulier à la crise céréalière de 2016 après les récoltes historiquement basses qui ont suivi des inondations printanières. «Les bilans sont très mauvais en agriculture», a-t-il ajouté, «cela commence à avoir un impact sur l’évolution du foncier rural». Selon le bilan d’Agrifrance, basé sur une revue qui collecte les valeurs vénales du foncier ou des fonds de commerce, le prix moyen d’un hectare de terre agricole s’élevait ainsi à 6 090 euros en 2017, contre 6 035 euros en 2016. Pour les terres labourables, le prix moyen s’est établi à 7 390 euros l’hectare, contre 7 270 euros en 2016, et pour les prairies naturelles, à 4 830 euros l’hectare, contre 4 800 euros en 2016.