Syndicalisme
FNSEA et Jeunes agriculteurs d'Eure-et-Loir sur tous les fronts
La FNSEA et Jeunes agriculteurs d'Eure-et-Loir ont participé aux mobilisations qui ont encadré le week-end de Pâques, en région parisienne jeudi, à Orléans vendredi et à Bourges mardi.
La FNSEA et Jeunes agriculteurs d'Eure-et-Loir ont participé aux mobilisations qui ont encadré le week-end de Pâques, en région parisienne jeudi, à Orléans vendredi et à Bourges mardi.
Au nord, à l'est, au sud, une bonne centaine d'agriculteurs issus des rangs de la FNSEA et de Jeunes agriculteurs d'Eure-et-Loir s'est mobilisée pour protester contre la future Pac ces derniers jours.
Ainsi, dès jeudi, une vingtaine de tracteurs euréliens répond à l'appel de la FNSEA Grand bassin parisien qui organise une série de blocages sur de grands axes autour de la capitale, dans les Yvelines, l'Essonne et le Val-d'Oise.
« C'est un avertissement, si demain il faut ressortir, on ressortira, à Orléans ou à Chartres, et plus nombreux », prévient le secrétaire général de la FNSEA d'Eure-et-Loir, Pascal Laya.
« On se dirige vers une Pac qui va emmener nos exploitations dans le mur avec un système de production décroissant qui ne correspond en rien à la réalité économique de nos entreprises. On assiste à un détricotage pur et simple de l'agriculture économique », dénonce le président de la FNSEA Grand bassin parisien, Damien Greffin.
Le lendemain, le ministre de l'Agriculture, Julien Denormandie, est attendu à Orléans (Loiret) où il doit se rendre sur le site de la laiterie de Saint-Denis-de-l'Hôtel.
Les agriculteurs, sous la houlette de la FNSEA du Loiret, viennent à sa rencontre. Pierre Gaulard emmène une petite délégation eurélienne.
Le ministre ne se dérobe pas et promet de revoir sa copie sur l'accès aux éco-régimes de la future Pac pour qu'ils puissent être attribués à 85 % des exploitants. Quid des 15 % restants ?
C'est l'une des revendications que portent les exploitants de la FNSEA et de Jeunes agriculteurs de Centre-Val de Loir à Bourges (Cher), mardi.
Une quarantaine de tracteurs fait le trajet depuis l'Eure-et-Loir. Six heures durant lesquelles : « Nous avons essayé de faire un peu de blocus en nous mettant de temps en temps sur la file de gauche », témoigne le président de Jeunes agriculteurs d'Eure-et-Loir, Alexandre Plateau.
Une fois en ville, tandis qu'une délégation est reçue par le préfet du Cher, le président de Jeunes agriculteurs prend la parole devant les manifestants : « Je me suis exprimé sur les éco-régimes, sur ce que l'on a dit à Julien Denormandie, on ne peut pas laisser 15 % des agriculteurs sur le bord du chemin et qu'ils se débrouillent sans les éco-régimes. De même, sur les aides que perdent les éleveurs de bovins allaitants, ce n'est pas à eux de redonner de l'argent aux laitiers ou aux céréaliers alors qu'il y en a, en zones de montagne, qui profitent de la Pac depuis huit ans. Il faut que la roue tourne ! ».