Face au changement climatique, l’agriculture peut agir
Le 26 mai, une réunion était consacrée aux leviers d’action qu’a l’agriculture pour atténuer les émissions de gaz à effet de serre et s’adapter au changement climatique.
L’agriculture contribue pour 44 % aux émissions de gaz à effet de serre du territoire du Pays vendômois, contre 19 % en France. Sur cette zone, les sols agricoles et les engrais azotés représentent 60 % des émissions de gaz à effet de serre agricole, la fermentation entérique des bovins, 18 %.
Ces chiffres sont issus du diagnostic mené fin 2013 par la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher dans le cadre du Plan climat énergie territorial (Pcet) du Pays vendômois. Ces résultats ont fait l’objet d’une réunion sur le thème « Impacts du changement climatique sur l’agriculture : quels leviers d’action ? », le 26 mai.
Au cours de cette réunion, il a été question de pistes proposées par différents instituts de recherche pour lutter contre le changement climatique en agriculture.
Ainsi, Aurore Trévisiol, de l’Ademe, a fait le point sur les actions qui peuvent permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre, dont l’accumulation dans l’atmosphère est responsable du changement climatique.
Certaines actions visent à réduire les apports de fertilisants minéraux azotés (mieux valoriser les ressources organiques, par exemple), stocker le carbone dans le sol et la biomasse (développer les techniques culturales sans labour…), améliorer la ration des animaux (substituer les glucides par des lipides insaturés pour réduire les émissions de méthane...), valoriser les effluents pour produire de l’énergie (méthanisation...).
Gérard Gatay — de la chambre d’Agriculture — a présenté comment l’agriculture peut répondre au changement climatique : il s’agira d’adapter les cultures (en favorisant par exemple celles qui sont sensibles à la sécheresse et moins consommatrices d’eau) et les pratiques culturales (semis plus précoces, irrigation...). En élevage, il faudra assurer la disponibilité de la ressource alimentaire (choisir des espèces fourragères plus résistantes à la sécheresse et à la chaleur...) et prévenir les risques de santé des animaux (sauvegarder de l’ombre dans les prairies pour éviter les coups de soleil...).