En plaine, les incertitudes sont nombreuses
Alors que la pluie a fait son retour, les conséquences de la sécheresse sont nombreuses en plaine.
C’est un contexte très particulier que les producteurs de grandes cultures affrontent en ce moment en plaine. Après plusieurs semaines d’un temps sec et doux — redoutable pour les sols à cette période —, la pluie a enfin fait son retour.
Mais les conséquences de cette sécheresse sont nombreuses et devraient poursuivre les cultures durant de longs mois.
Dans les betteraves d’abord, les tonnages sont particulièrement bas et les conditions d’arrachage ont été catastrophiques. « Pour les dernières parcelles récoltées ces jours-ci, le rendement est un peu meilleur », semblent observer les conseillers techniques de la chambre d’Agriculture.
Dans les colzas, la situation est disparate. Dans l’Essonne et les Yvelines, plus de 50 % des parcelles n’ont pas levé, ont dû être retournées ou pour certaines n’ont pas été semées. Les agriculteurs se tournent alors vers l’orge de printemps, le pois d’hiver ou encore le tournesol, le lin, le maïs ou les betteraves, non sans interrogation sur la tête d’assolement pour la campagne suivante.
Le Val-d’Oise a, lui, bénéficié de conditions météo plus humides qui ont permis aux colzas de lever en grande majorité.
En revanche, sur tout le territoire, les insectes sont un véritable fléau. Altises, pucerons, charançons, « nous avons la totale », relèvent les conseillers qui précisent : « Il y a eu, en moyenne, un passage insecticide de plus qu’une année classique ».
Dans le Val-d’Oise, les agriculteurs font malgré tout face à une impasse technique sur pucerons du fait de l’absence de produit efficace homologué.
Enfin, les semis de céréales s’achèvent partout et sont en cours de levée.
Les Essonniens et les Yvelinois, du fait de l’absence de déchaumage, labour ou faux-semis à l’automne, redoutent désormais la levée des adventices, le stock de graines pouvant être très important.
Les conseillers techniques appellent à la plus grande vigilance sur ce sujet et encouragent à « investir un peu plus que d’habitude dans les désherbages d’hiver » — ceux de printemps n’étant plus efficaces dans la région. Là encore, la situation est moins préoccupante dans le Val-d’Oise malgré quelques points noirs, mais ce département est, lui, victime d’une pression pucerons très importante.