Randonnée
En marche sur le sentier des peintres
Au XIXe siècle, de nombreux peintres ont séjourné à Barbizon (Seine-et-Marne) d’où ils ont réalisé des œuvres picturales en lien avec la nature, la forêt de Fontainebleau et ses rochers étant une source d’inspiration. Une randonnée de 6 km permet de découvrir onze sites clés.
Au XIXe siècle, de nombreux peintres ont séjourné à Barbizon (Seine-et-Marne) d’où ils ont réalisé des œuvres picturales en lien avec la nature, la forêt de Fontainebleau et ses rochers étant une source d’inspiration. Une randonnée de 6 km permet de découvrir onze sites clés.
Allier marche, forêt et école des peintres, c’est ce que propose le sentier des peintres au départ de Barbizon (Seine-et-Marne), village connu pour son école picturale où motifs et paysages étaient saisis sur le vif.
D’une longueur de six kilomètres, il débute dans la rue principale du célèbre village des peintres. Au fil de cette voie centrale, on peut y voir l’auberge Ganne — dont la façade est recouverte de lierre — qui accueillait artistes paysagistes et animaliers du monde entier jusqu’en 1870, aujourd’hui transformée en musée départemental. On découvre ensuite la Maison-atelier de Théodore-Rousseau puis l’entrée de celle de Jean-François Millet, célèbre pour ses tableaux Les Glaneuses, Le Semeur et L’Angélus, sans oublier l’auberge du Bas-Bréau qui a accueilli entre autres Robert Louis Stevenson, écrivain écossais du XIXe siècle, et de nombreuses personnalités.
Au fil de la visite, des tableaux des principaux artistes sont présentés sous forme de créations modernes en mosaïques réalisées en verre de Venise.
Au bout de la rue, la forêt de Fontainebleau s’offre au randonneur. À droite, Le Bornage est une ancienne route où s’élevait un mur de grès pour séparer le village de la forêt. Une touche de modernité y est apportée avec deux œuvres contemporaines du street artiste Invader.
Dès le premier chaos rocheux — la forêt est un spot mondial de varappe —, deux points particuliers sont à découvrir : le rocher de l’éléphant, sculpture géologique, et le médaillon de Rousseau-Millet, réalisé par Henri Chapu pour rendre hommage à ces deux peintres emblématiques de Fontainebleau et incrustés dans un rocher.
Puis on reprend le chemin vers le chevalet de Corot, d’où il a peint son célèbre tableau Vue de la forêt de Fontainebleau, avant de poursuivre vers le chêne Sully, arbre tricentenaire mesurant plus de 5 mètres de circonférence.
Sur le retour, un passage s’impose au dormoir de Lantara, du nom d’un berger qui commença à dessiner en gardant son troupeau sur ce lieu de pâture parmi de splendides chênes dont certains perdurent.
Le retour s’effectue par la route des Mazettes et ses chênes plantés en 1802. Deux cents ans plus tard, on peut admirer une futaie cathédrale dont le chêne Charlemagne dédié au village.