Région Île-de-France
En conseil agricole francilien, Arnaud Rousseau donne le ton
Le Conseil agricole régional d'Île-de-France s'est tenu le 23 septembre dans les locaux de la FNSEA à Paris.
Le Conseil agricole régional d'Île-de-France s'est tenu le 23 septembre dans les locaux de la FNSEA à Paris.
En cette rentrée instable sur le plan politique, c'est à la FNSEA que le Conseil agricole régional (Car) d'Île-de-France, présidé par Damien Greffin, s'est réuni le 23 septembre pour sa session plénière. Heureux d'accueillir les Franciliens « à la maison », le président du syndicat national, Arnaud Rousseau, a pu participer aux travaux et planter le décor d'une actualité brûlante et exigeante. Le patron de la FNSEA a d'abord rappelé tout le travail mené ces derniers mois et les victoires obtenues, dont la loi de finances fin 2023 qui a instauré le réhaussement des plafonds de plusieurs outils dont la Dotation pour épargne de précaution (DEP), la limite d'application du régime micro BA, l'annulation de la hausse prévue de 22 % de la redevance pour pollution diffuse (RPD), l'annulation de l'augmentation de la redevance pour les eaux de bassins ou encore la simplification des démarches pour l'exonération de la TICPE. « Malgré tout, nous sommes tous d'accord pour dire que le changement de logiciel n'est pas là. Le nouveau gouvernement vient d'être nommé et doit se mettre au travail, et vite. Nous attendons des mesures fortes pour l'agriculture et maintenant, pas dans six mois » a exigé Arnaud Rousseau.
Un PGE et des vaccins
Dans un contexte difficile pour les grandes cultures après une moisson catastrophique comme pour les éleveurs confrontés pour beaucoup à une crise sanitaire majeure (FCO et MHE notamment), le président de la FNSEA pose sur la table plusieurs exigences dont celle, urgente pour les trésoreries des exploitations, d'un prêt garanti par l'État. « Notre profession n'en a pas bénéficié au moment du Covid, c'est le moment aujourd'hui » a lancé Arnaud Rousseau. Deuxième point crucial : « l'accès aux vaccins pour tous les éleveurs ». « La situation dans certaines régions est catastrophique et tout laisse à penser que cela peut encore s'aggraver. Les pertes sont déjà estimées autour de 100 à 150 millions d'euros ». Le chef de file de la FNSEA a aussi évoqué les enjeux européens et la représentativité de la France pour aller peser dans les décisions ainsi que les élections chambre d'Agriculture de janvier prochain.
Vigilance après la moisson catastrophique
Parmi les autres enjeux abordés lors de ce Conseil agricole régional, la moisson catastrophique de cet été et les répercussions d'ores et déjà observées de tous dans les fermes. « Il est plus que jamais nécessaire que l'ensemble des structures ici présentes soient attentives et vigilantes sur la situation dans les fermes et que nous échangions entre nous des cas les plus difficiles, a souligné le président du Conseil agricole régional, Damien Greffin. La situation m'amène à réaffirmer une fois de plus combien l'assurance multirisque climatique est nécessaire ». L'aide de la Région de 5,5 millions d'euros aux exploitations franciliennes a également été évoquée, ainsi que le développement du réseau Sentinelles de la MSA pour venir en aide aux agriculteurs qui en ressentiraient le besoin.
Un focus a été ensuite fait sur les futures élections chambre d'Agriculture avec la présentation de la liste FRSEA-JA Île-de-France et les aspects réglementaires pour l'ensemble des organismes présents.