Salon de l'agriculture
Du bon et du moins bon pour les producteurs euréliens au Sia
Les portes du Salon international de l'agriculture se sont refermées dimanche à Paris. Retour sur une édition des retrouvailles en demi-teinte pour les producteurs fermiers du département.
Les portes du Salon international de l'agriculture se sont refermées dimanche à Paris. Retour sur une édition des retrouvailles en demi-teinte pour les producteurs fermiers du département.
C'est dans un climat un peu spécial que s'est déroulée, du 28 février au 6 mars, la 58e édition du Salon international de l'agriculture (Sia) à Paris. Si les mesures sanitaires se sont assouplies, le virus circule toujours et la tension engendrée par l'invasion russe en Ukraine était dans tous les esprits, tous les discours. Une succession de crises qui a peut-être bridé sa fréquentation…
Ventes en berne
Ainsi, en arrivant sur le Salon, mercredi, à l'occasion de la journée dédiée à l'Eure-et-Loir, les producteurs Isabelle Collin et Francis Lerat installent respectivement leurs pots de confiture et leurs pots de miel sur l'espace qui leur est alloué au sein du stand financé par le Département et géré par la chambre d'Agriculture. Ils dressent un premier bilan de leur présence : « Je suis dépitée, je n'ai jamais vu ça depuis dix-sept ans que je viens ici. En quatre jours, j'ai vendu moins de pots qu'en une journée sur un marché fermier, constate Isabelle Collin. C'est le contexte sans doute mais je ne vais pas rentrer dans mes frais ».
Même son de cloche chez leurs voisins, Olivier Blanchard, producteur de légumes secs et bio à Serazereux, et Ludovic Blanchet, éleveur bovin à Coltainville, qui remplaçait un autre producteur au pied levé et présentait une gamme de produits transformés qui s'étoffe. C'est calme pour eux également.
Des contacts importants
En revanche, sur le stand de Baïo, la marque créée par la nouvelle génération de la famille Prieur, qui produit historiquement des pommes à Bailleau-le-Pin et dont c'était la première participation à Paris avec leur gamme riche de cidre et jus en bouteilles : « Nous n'avions pas vraiment d'attentes pour ce premier Salon, précise Cécile Prieur. Mais je suis contente de nos rencontres avec des clients professionnels et parisiens. Nous avons déjà des points de vente à Paris et cela pourrait augmenter si ça se concrétise. Et puis l'ambiance est sympathique, surtout le week-end, les gens sont là pour découvrir de nouveaux produits ».
Plutôt satisfait également, le producteur David Aymard. En effet, il est venu au Salon pour présenter les produits de sa ferme bio, La Petite Beauceronne, ses excellentes farines meulées à la meule de pierre et surtout un produit totalement nouveau, une confiture de pommes de terre. « Nous avions envie de faire quelque chose de différent avec la pomme de terre. Ma femme a eu l'idée de faire de la confiture… Après quelques mois de travail, nous avons trouvé le bon équilibre des ingrédients. C'est insolite, original et le produit idéal pour lancer des paris… ».
Une bonne, une moyenne et une moins bonne
Auréolé par ses cinq médailles récoltées au Concours général agricole, le brasseur de L'Eurélienne, Vincent Crosnier, n'est pas vraiment surpris : « Vu le contexte, vu que les salons que nous avions faits fin 2021 s'étaient soldés par une baisse de 40 % par rapport à d'habitude, nous ne nous attendions pas à ce que ce soit énorme. Il faut considérer aussi notre emplacement, sur trois ans, il y a toujours une bonne année, une moyenne et une moins bonne… Et puis nous avons eu quelques contacts qui pourraient se concrétiser ».
Concours
Belle moisson de médailles pour l'Eure-et-Loir au Concours général agricole
Onze produits médaillés
Voir aussi notre article Kyara, grande championne jersiaise au Salon