Douze projets pour la première scène ouverte numérique
À Châteaudun, les Champs du possible organisaient le 10 février leur première session de scène ouverte aux idées innovantes en agriculture.
Le campus Les Champs du possible à Châteaudun organisait son premier Open agri’pitch le soir du 10 février. Sous ce nom barbare se cache l’idée de faire monter sur scène des apporteurs d’idées innovantes, sans qu’elles soient déjà développées ou même couchées sur le papier, pour enclencher une discussion critique avec le public. Plus de quatre-vingts personnes sont venues, depuis bien au-delà du département, pour ça : des agriculteurs, des développeurs, des consultants, etc.
Douze projets ont été mis sur la table. À les écouter, il est évident que l’agriculture devient un vrai terrain d’innovation.
La liste des idées montre une très grande diversité. On a vu des projets très technologiques comme un robot connecté dans les champs ou la création d’une nouvelle puce d’intelligence artificielle dédiée, dans un premier temps, à l’agriculture. D’autres idées étaient moins techniques et se concentraient sur la communication.
On a vu aussi que l’agriculture s’étend au-delà de la production avec un projet de poulailler qui redonne une seconde vie aux poules pondeuses réformées, ou une application qui suggère des menus.
Enfin, on a assisté à la confirmation d’un mouvement très puissant dans l’agriculture : la plate-formisation, c’est-à-dire la tendance à vouloir supprimer les intermédiaires. La plate-forme biagri.com est déjà en fonctionnement : sise à Châteaudun, elle permet la vente directe des productions agricoles.
D’autres idées pointent pour « plate-formiser » l’assurance, l’entraide, le commerce, etc.
Toutefois, il émerge de cette diversité un trait commun : la concentration vers la création de liens. Ils s’entendent aussi bien à l’intérieur du monde agricole que vis-à-vis de l’extérieur. Ils prennent la forme de commerce, de communication ou de transferts de données.