Enseignement
Deux ministres inaugurent les ateliers 4.0 du LEAP de Nermont
L'inauguration des ateliers 4.0 du LEAP de Nermont de Châteaudun s'est déroulée le 18 décembre en présence de deux ministres.
L'inauguration des ateliers 4.0 du LEAP de Nermont de Châteaudun s'est déroulée le 18 décembre en présence de deux ministres.
Le ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Marc Fesneau, celui des Outre-mer, également président d'honneur du campus Les Champs du possible, Philippe Vigier, inaugurent lundi 18 décembre les ateliers 4.0 du Lycée d'enseignement agricole privé (LEAP) de Nermont de Châteaudun.
300 invités
Et ils ne sont pas seuls. Autour du préfet d'Eure-et-Loir, Hervé Jonathan, se pressent derrière le ruban tricolore le président de la chambre d'Agriculture, Éric Thirouin, la sénatrice Chantal Deseyne, le député Laurent Leclercq, le président du Département, Christophe Le Dorven, le vice-président de la Région, Harold Huwart, les élus du territoire, des représentants de l'État, des OPA, des concessionnaires, l'équipe du lycée, son président, Paul-Henri Doublier, et son directeur, Xavier Marin, en tête et celle du campus Les Champs du possible, que préside Marina Masseau. Au final, tout le monde est là, près de 300 personnes participent à la fête.
En retraçant la longue histoire de l'établissement créé en 1929 par le Syndicat agricole du Dunois, son président Paul-Henri Doublier ne manque pas de rappeler dans son discours le rôle prépondérant joué par Philippe Vigier ses dernières années. De fait, si le virage pris par Nermont est le fruit d'une disparition, celle de la coopérative Axéréal qui quitte son siège dunois pour Olivet (Loiret), et d'une crise, il a fallu alors saisir l'opportunité et fédérer largement autour du projet.
Les nouveaux ateliers de Nermont s'inscrivent dans cette dynamique. Là aussi il a été nécessaire de rassembler autour de cette idée. Compte tenu de l'obsolescence de l'existant, construit après-guerre, « il devenait incontournable de créer un nouveau plateau technique, rembobine Paul-Henri Doublier. Le rêve est devenu réalité. Merci aux entreprises locales qui ont participé à la construction. C'est un coût qui avoisine les 4 millions d'euros mais un bel investissement pour nos jeunes et le territoire ».
Modèle 4.0
Le directeur de Nermont, Xavier Marin, a redit ensuite que la raison d'être de ces locaux était l'innovation : « C'est le modèle 4.0. Nermont est devenu plus qu'un lycée, c'est un campus, un écosystème qui invente l'agriculture du futur avec cet espace d'innovation, ses start-up et ses plateaux techniques. En 2024, nous allons innover en proposant le bac pro Agroéquipement en apprentissage, pour aider les constructeurs, les concessionnaires et les ETA à former des techniciens compétents. Et nous pensons au futur avec un BTSA… ».
Enfin, une bonne part de l'événement a été consacrée à l'anniversaire du campus Les Champs du possible, présidé par Marina Masseau. L'occasion de permettre à trois start-up incubées de se présenter. Et avant de partir, Marc Fesneau a aussi pris le temps d'écouter les représentants de la FNSEA et de Jeunes agriculteurs d'Eure-et-Loir.
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« Nous avons besoin de l'enseignement agricole »
« Je suis heureux d'être ici pour la seconde fois avec mon ami Philippe (Vigier, NDLR), pour inaugurer ce nouveau bâtiment autour de l'innovation et des nouvelles technologies, 4.0 en somme. Et aussi pour célébrer les sept années de cette formidable aventure portée ici autour du concept des Champs du possible, déclare le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau à l'issue de la cérémonie. C'est l'occasion de rappeler à quel point nous avons besoin de l'enseignement agricole, de formations pour les jeunes afin de les amener vers la transition. L'enseignement agricole est très inclusif. Il permet à des jeunes qui viennent de très loin avec des difficultés profondes, de trouver une communauté, une voie d'émancipation et une voie de progrès. Et il forme à des métiers qui recrutent. Vous avez ici des start-up et des formations, un écosystème qui permet à la fois de penser la formation, l'accompagnement et l'innovation. L'agriculture a besoin de générations nouvelles qui prennent le relais, elle a besoin surtout de confiance ».
« Soyons fiers »
« À la campagne, nous sommes capables de faire de très belles choses dès que chacun participe à l'édifice, souligne à son tour Philippe Vigier, ministre des Outre-mer. Seuls, nous ne sommes rien. Il y a ici une équipe extraordinaire qui vous emmène et vous entraîne. Tout le monde a été là. Nous n'avons pas parlé d'argent, mais ce projet, grâce au Pays dunois, a obtenu 600 000 euros de l'État et du financement européen. Nous avons la plus belle agriculture du monde en termes de qualité, soyons fiers de ce que nous sommes, arrêtons d'en rabattre et soyons en première ligne pour cette transition écologique et énergétique, mais pas par diktat, par l'adhésion, par la compréhension et des solutions intelligentes ».