Des vendanges qui s’annoncent tardives en Vendômois
Les vignerons de l’appellation Coteaux du Vendômois se sont réunis, mardi 10 septembre à Thoré-la-Rochette (Loir-et-Cher), pour une visite pré-vendanges avec l’objectif de faire un point sur la situation actuelle dans les vignes.
Les vignerons de l’appellation Coteaux du Vendômois se sont réunis, mardi 10 septembre à Thoré-la-Rochette (Loir-et-Cher), pour une visite pré-vendanges avec l’objectif de faire un point sur la situation actuelle dans les vignes.


Les yeux rivés sur les grappes de raisin, une dizaine de vignerons et viticulteurs de l’appellation Coteaux du Vendômois se sont réunis mardi 10 septembre pour faire un état des lieux pré-vendanges. Pour l’occasion, Adeline Mallet, responsable de service viticulture œnologie, et Elena Gilbert, conseillère viticole, respectivement à la chambre d’Agriculture d’Indre-et-Loire et de Loir-et-Cher, étaient toutes les deux présentes pour évaluer l’état de maturité et faire un point technique sur l’état des vignes.
Une année compliquée dans les vignes
Cette année 2024 des plus humides a contraint les viticulteurs à effectuer de nombreux passages dans leurs vignes « dans des fenêtres de tir souvent très restreintes ». Que ce soit en conventionnel ou en agriculture biologique, la pression sanitaire a été tellement forte qu’il a fallu agir plus que d’habitude. « En bio on est passés dans les vignes près d’une vingtaine de fois, alors qu’habituellement en douze ou treize passages, c'est bon. C’est une année particulière », reconnaît Pierre-François Colin, vigneron à Thoré-la-Rochette et président de l’appellation Coteaux du Vendômois.
Même son de cloche pour de nombreux vignerons en conventionnel qui ont dû multiplier leurs interventions dans les vignes cette année. « Ce n’était pas toujours simple de réussir à y aller. Il pleuvait tout le temps », regrette Florent Jumert, vigneron à Villiers-sur-Loir.
La conseillère viticole Elena Gilbert n’a surpris personne lorsqu’elle a énuméré les données de l’évaluation de l’état de maturité des parcelles de vignes. Avec des degrés encore trop faibles, les raisins ne sont pas encore prêts à être vendangés. « Dans notre secteur, on ne va commencer qu’à partir du 20 septembre, pas avant. Nous aurons des vendanges tardives », assure Nicolas Parmentier, directeur de la Cave coopérative du Vendômois.
Des vendanges qui seront tardives
Toutefois, malgré des vendanges qui s’annoncent difficiles dans la plupart des secteurs viticoles, dans le Vendômois, l’optimisme est de mise. « Dans le secteur du Vendômois, l’état sanitaire et les rendements se maintiennent. C’est un secteur qui a été davantage épargné par les aléas climatiques que d’autres cette année. Il y a bon espoir que les vendanges soient correctes. Le feuillage des vignes est joli », témoigne Adeline Mallet. La matinée de visite pré-vendanges a permis aux viticulteurs de faire un point sur la pression sanitaire dont principalement le mildiou. « Il est nécessaire de savoir que si l’année 2024 a été favorable au mildiou, ce n’est pas pour autant que ce sera le cas en 2025. On repart à zéro à chaque début de campagne », tient à rassurer la responsable viticulture œnologie.
Un terroir qui s’en sort bien
La rencontre a également permis d’évoquer l’importance de l'entretien du sol au sein des vignes. Avec des aléas climatiques de plus en plus récurrents, les viticulteurs et vignerons doivent sans cesse être résilients. « Il est important d’accentuer la fertilité des sols. Il faut remettre l’agronomie au centre de la réflexion. Il est nécessaire de s’adapter au terroir », rappelle Adeline Mallet.
À la fin de la visite, les vignerons ont pu échanger, avec tout de même un certain optimisme. « On s’en sort bien sur notre territoire. Tout va se jouer à partir de maintenant, on espère que le climat ira dans le bon sens », conclut Nicolas Parmentier.
Dans tous les cas, les vignerons et viticulteurs du Vendômois sont prêts à entrer dans les vendanges 2024.