Des projets pour l’avenir de l’agriculture
Le 25 février, agriculteurs et organismes professionnels agricoles de Loir-et-Cher ont travaillé ensemble sur l’avenir de l’agriculture : des idées ont été définies.
Le 25 février, à la Maison de l’agriculture à Blois, quatre-vingt-dix personnes (agriculteurs, membres d’organismes professionnels agricoles…) ont planché sur l’actualisation du projet agricole départemental (Pad), dont la vocation est de « développer la valeur ajoutée dans les exploitations agricoles face aux mutations des environnements ».
Depuis 2012, date de création du Pad, le contexte a évolué : imbrications des technologies, individualisation du besoin du consommateur, multiplication des échanges, surinformation...
Ainsi, selon le conseiller du cabinet Ad Hexo, Éric Larroumet, les outils de stratégie doivent eux aussi évoluer : être dans l’action, être agiles, anticiper afin d’avoir des alternatives pour prendre des décisions. Trouver et porter de nouveaux outils est donc la raison même du Pad.
D’abord répartis en ateliers par filière (grandes cultures, lait en bovins et caprins, viande en bovins et ovins, équine, hors sol et aviculture, fruits et légumes et horticulture, forêt, viticulture), les participants ont réfléchi aux problématiques de ladite filière, aux menaces et aux opportunités à saisir.
Après une première restitution en début d’après-midi, les participants se sont de nouveau regroupés, mais cette fois-ci par « domaine d’utilité stratégique », définis en 2012 dans le cadre du Pad : territoires, ressources (eau, foncier, énergie, main d’œuvre), image et communication, entreprises (stratégie, modèles économiques, valeur ajoutée, innovation), ressources humaines, anticipation (veille, réglementation, changement, climat), marchés internationaux et nationaux, marchés régionaux et de proximité, alliances (collectif, filières).
À la fin de la journée, des idées concrètes et des projets pour l’avenir de l’agriculture ont été évoqués, comme se donner des outils pour affirmer la place de l’agriculture dans le paysage ; exercer un lobbying politique sur les questions de l’eau ; être des acteurs pro-actifs de la communication agricole et former les agriculteurs ; sensibiliser les acteurs aux modèles de transmission innovants ; mettre en place des stages sur les exploitations pour les professeurs des lycées agricoles pour qu’ils aient une vision concrète de ce qu’ils enseignent ; faire des allers-retours entre le local, le régional et le national sur la mise en place de la réglementation ; renforcer la connaissance des marchés et effectuer une veille de marché ; organiser une communication large sur l’ensemble des produits alimentaires ; favoriser l’inter-filière dans les exploitations.
Arnaud Bessé, vice-président de la chambre d’Agriculture en charge de ce dossier, a salué la richesse des idées et des échanges et a souligné les nouveaux enjeux : « En 2012, nous parlions environnement, production et ressource. Aujourd’hui, il s’agit de communication, territoire, transmission. On voit que ça bouge ! »
À présent, il ne reste plus qu’à passer à l’action.