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Des objectifs ambitieux pour le bassin amont de l'Essonne

Les différents partenaires ont signé le contrat global d'actions Essonne amont 2014-2018. 16.736.500 EUR de travaux sont prévus.

Monique Bévière, présidente du syndicat de pays Beauce Gâtinais en Pithiverais.
Monique Bévière, présidente du syndicat de pays Beauce Gâtinais en Pithiverais.
© Loiret agricole et rural

« Si beaucoup a été fait, il reste beaucoup à faire » : c'est le message qu'a délivré Monique Bévière le lundi 22 septembre à la grande halle du château de Chamerolles, à Chilleurs-aux-Bois. La présidente du syndicat de pays Beauce Gâtinais en Pithiverais s'exprimait à l'occasion de la signature du contrat global d'actions Essonne amont. Celui-ci, prévu pour la période 2014-2018, succède à une série de dispositifs née il y a une quinzaine d'années. « Protéger la ressource en eau et la richesse des milieux aquatiques » : tels sont les objectifs a précisé l'élue locale.

« On arrive à faire des choses efficaces avec des moyens limités » a déclaré Michèle Rousseau. La directrice générale de l'Agence de l'Eau Seine-Normandie a parlé d'un « document très structuré ». « Les objectifs sont ambitieux et l'Agence de l'Eau fera tout ce qui est prévu dans le contrat. Plus l'implication des acteurs est forte, plus la réalisation est forte. J'espère que ce contrat nous apportera des succès au niveau des milieux aquatiques. »

Vice-président du Conseil régional, Gilles Deguet s'est exprimé en ces termes : « Que l'on soit sur la Loire ou sur la Seine, les problématiques sont identiques. L'Agence de l'Eau Seine-Normandie a eu un rôle précurseur en matière de territorialité des politiques. Le Conseil régional mène une politique d'accompagnement et d'animation : sur le terrain, nous avons réussi à faire fonctionner les acteurs ensemble. Or pour mettre tout le monde autour d'une table, l'animation est importante. » L'élu régional a poursuivi : « Sans maître d'ouvrage, il ne peut y avoir aucune politique des rivières. Au Conseil régional, nous envisageons la question de l'eau, tant sa qualité que sa quantité, dans sa globalité. Les écosystèmes sont des systèmes : il faut les traiter de manière systémique. »

La fidélité éternelle du Département...

Le bal des interventions s'est poursuivi avec Éric Doligé, président du Conseil général : « Tout le monde dans ce dossier a essayé de travailler ensemble. Les élus se sont beaucoup impliqués. » Selon le patron de l'exécutif départemental, sur la durée de la programmation, tous financements compris, près de cent cinquante millions d'euros seront injectés. Et il y a de quoi faire : le Loiret compte 4.800 km de cours d'eau pour seulement 3.500 km de routes départementales. « Le Département a toujours été très attentif à la qualité de l'eau : nous faisons preuve d'une fidélité éternelle. »

Comme on pouvait s'y attendre, le sénateur Jean-Pierre Sueur a fait part de ses convictions : « On peut faire de l'écologie avec une réglementation utile mais à condition qu'elle ne soit pas foisonnante et paralysante ! Il est absurde d'opposer l'oeuvre de la nature et l'oeuvre des hommes. Il faut une intelligence pour préserver la nature. »

« Il y a une recherche de coordination à faire entre les différents bassins » a déclaré Pierre-Étienne Bisch. Le préfet de région a cité l'exemple de la directive nitrates : « Sans coordination active et intelligente, nous n'aurons pas fait notre travail et les futurs bénéficiaires des aides publiques pourraient nous le reprocher. » Le représentant de l'État a souligné le rôle des collectivités locales : « L'articulation entre communautés de communes et syndicats de pays a fait ses preuves. Quand les équipes qui les animent ont la foi, une dynamique se crée. Il faut faire baisser la pression catégorielle pour trouver un point d'intérêt partagé et seules les collectivités locales peuvent le faire. Il n'y a pas qu'une gestion qualitative de l'eau à faire mais aussi une gestion quantitative. La seconde s'inscrit dans le long terme et c'est l'objectif de l'Organisme unique. Plus les acteurs s'approprieront cette gestion, mieux ils en auront la maîtrise. L'écologie basée sur la connaissance et la convivialité sociale, j'y crois. » Et il semblerait que ce contrat en soit l'exemple !

Quoi ? Comment ? Combien ?

Le Contrat Global d'Actions répond aux exigences de la directive-cadre sur l'eau dont l'objectif général est d'atteindre d'ici 2015 le bon état écologique des différents milieux aquatiques sur tout le territoire européen. Il est porté par le syndicat de pays Beauce Gâtinais en Pithiverais. Le périmètre du Contrat Global Essonne amont englobe le bassin amont de l'Essonne sur le département du Loiret : l'Essonne jusqu'à Malesherbes, les vallées de la Rimarde et de l'OEuf, ses deux affluents, la tête de bassin de la Juine et une partie du plateau de Beauce. Ce périmètre couvre 1.065 km2, regroupe 73 communes et compte 57.553 habitants. Durant l'année 2013, un diagnostic de la ressource en eau et des milieux aquatiques a été réalisé. Ce diagnostic dresse l'état qualitatif et quantitatif des masses d'eau, met en avant les dégradations et identifie les freins à l'atteinte du bon état écologique. Des enjeux et objectifs priorisés sont ainsi définis et déclinés en programme d'actions.

Les enjeux et objectifs sont les suivants :


1 Restaurer la qualité physique des cours d'eau et des milieux humides.

A-   améliorer le débit et limiter les zones d'assèchement.

B-   améliorer la qualité du lit majeur.

C-   améliorer la qualité du lit mineur et des berges.

D-   améliorer la continuité.

E-   protéger les zones de frayères et les espèces patrimoniales.

 


2 Améliorer la qualité des eaux superficielles.

A-   améliorer la qualité physico-chimique.

B-   réduire les substances prioritaires.

 


3 Améliorer la quantité et la qualité des eaux souterraines.

A-   réduire la consommation en eau chez tous les consommateurs.

B-   mettre en oeuvre des mesures préventives contre les pollutions.

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