Des nouveaux hébergements d'urgence pour les femmes victimes de violence
La Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, lundi 25 novembre, a marqué le début de deux semaines d'actions en Loir-et-Cher. Une mobilisation essentielle pour sensibiliser davantage et agir face à des chiffres alarmants.
La Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, lundi 25 novembre, a marqué le début de deux semaines d'actions en Loir-et-Cher. Une mobilisation essentielle pour sensibiliser davantage et agir face à des chiffres alarmants.
Dans les salons de la préfecture à Blois, lundi 25 novembre, Ilona Pinteau, chargée de mission des violences intrafamiliales au tribunal judiciaire de Blois, a mis en lumière les actions locales menées contre les violences faites aux femmes, notamment sous l'impulsion de Charlotte Beluet, procureure de Blois. Les chiffres exposent malheureusement l'ampleur de ces violences dans le quotidien des femmes : en octobre 2024, 64 gardes à vue pour violences intrafamiliales ont été enregistrées, dont 17 suivies de déferrements. Daniel Ramelet, directeur de la DDETSPP 41 (Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations), a également rappelé que les violences conjugales touchent 15 victimes sur 1 000 en Loir-et-Cher, un chiffre qui témoigne de l'urgence à renforcer les initiatives.
Parmi les dispositifs déjà mis en place, le téléphone grave danger se révèle efficace, avec 46 appareils déjà distribués sur les 50 disponibles dans le département. Le bracelet anti-rapprochement, quant à lui, protège actuellement trois victimes en Loir-et-Cher. Ces outils, selon Ilona Pinteau, « vont dans le sens d'un meilleur accompagnement des victimes ».
11 nouveaux logements d'urgence en milieu rural
La journée a aussi été marquée par la signature d'une charte visant à créer des solutions de logement d'urgence en milieu rural pour les victimes de violences conjugales. Sophie Lascombe, directrice générale adjointe d'Emmaüs Solidaire, a présenté le dispositif mis en place depuis mai 2024, qui a permis la création de onze nouveaux lieux d'hébergement. Ces logements temporaires, disponibles pour une durée maximale de six semaines, offrent un refuge immédiat et un accompagnement indispensable pour aider les victimes à se reconstruire et à se réinsérer. « Ces lieux répondent à un besoin urgent dans les zones rurales, où les solutions étaient insuffisantes », a-t-elle affirmé. Depuis leur création, cinq logements sont déjà occupés.
Deux semaines d'actions pour sensibiliser
Les efforts se poursuivent avec deux semaines d'événements déployés dans tous les arrondissements de Loir-et-Cher : Blois, Romorantin et Vendôme. Au programme, 54 initiatives, comme des ciné-débats, des ateliers de sensibilisation ou des conférences sur les dispositifs d'accompagnement pour les victimes. Cette mobilisation s'inscrit dans une volonté collective d'informer, de prévenir et d'intensifier les actions pour lutter durablement contre les violences faites aux femmes.
Séverine Luj, déléguée départementale aux droits des femmes et à l'égalité, a présenté le nouveau dépliant, petit et discret, proposé par les services de l’État permettant aux femmes de retrouver les numéros indispensables pour un meilleur accompagnement.