Ovins
Des brebis conduites à l'herbe
Les fêtes de Pâques ont l'agneau pour symbole. C'est l'occasion de rendre visite à Louis-Xavier de Laage, éleveur à Pierrefitte-sur-Sauldre, en Loir-et-Cher.
Les fêtes de Pâques ont l'agneau pour symbole. C'est l'occasion de rendre visite à Louis-Xavier de Laage, éleveur à Pierrefitte-sur-Sauldre, en Loir-et-Cher.
Louis-Xavier de Laage est agriculteur et éleveur d'ovins allaitants depuis 2016. Installé à Pierrefitte-sur-Sauldre, sa production est orientée vers les agneaux de boucherie.
Il dispose de 400 brebis berrichonnes du Cher croisées suffolk. Une partie de sa production est tournée vers la sélection génétique de moutons de race solognote pour l'organisme de sélection agréé Geode.
Ainsi, son cheptel est composé de 600 brebis. Il valorise 160 hectares quasiment d'un seul tenant à Montfranc, dont 130 hectares d'herbe.
600 brebis pâturent 130 ha
« Au départ, j'utilisais un système en bergerie, une gestion des agnelages en bâtiment, je désaisonnais les mises bas. Mais très vite, j'ai eu la volonté de développer un système en herbe, pour maintenir mes brebis au pâturage toute l'année », explique l'éleveur.
Sa conduite à l'herbe s'inspire du système néo-zéolandais. « Je voulais développer ce système qui permet de rationnaliser mon temps de travail : mes brebis s'alimentent uniquement d'herbe, sauf en cas de sécheresse. Le parcellaire est découpé en petites parcelles et je les change de parcelle tous les jours. Chaque parcelle est au repos quarante jours », précise Louis-Xavier de Laage.
Côté parasitisme, l'éleveur fait faire des coprologies tous les mois. « Je n'ai quasiment plus de parasitisme depuis que ce système est en place », pointe-t-il.
Selon l'éleveur, le système nécessite une surveillance accrue et des clôtures de qualité : « Nous avons une grosse pression des renards sur les agneaux. Je fais un travail génétique important sur le troupeau, dès que les agneaux naissent, il faut tout de suite les boucler pour garantir leur génétique ».
Les agneaux de boucherie sont vendus à 120 jours à l'abattoir Limovin. Ils vivent les 60 premiers jours de leur vie dehors, puis sont rentrés 60 jours en bergerie pour le finissage. Les agneaux de race solognote quant à eux sont vendus en sélection génétique à l'âge de 8 mois.
« Tout le monde est moins stressé, l'éleveur comme les brebis ! Je ne dis pas que c'est le système parfait car cela ne fait que deux ans que je l'expérimente. Mais pour le moment, j'en suis très content », conclut Louis-Xavier de Laage, enthousiaste.