Portrait
Maëlys Jumert et ses bouquets en or
Originaire d’Égreville (Seine-et-Marne), Maëlys Jumert a été élue Meilleure apprentie de France fleuriste en juin dernier.
Originaire d’Égreville (Seine-et-Marne), Maëlys Jumert a été élue Meilleure apprentie de France fleuriste en juin dernier.
En apprentissage chez la fleuriste Rêv’fleuri de Souppes-sur-Loing (Seine-et-Marne), Maëlys Jumert a été sacrée Meilleure apprentie de France (Maf) fleuriste en juin dernier. Pourtant, il y a encore deux ans, rien ne destinait cette Égrevilloise à travailler au milieu des fleurs.
Son bac STL (Sciences et technologies de laboratoire) en poche, Maëlys Jumert s’oriente vers un DUT Génie biologique à Dijon (Côte-d’Or), qu’elle arrête au bout d’un an. « Cette formation ne correspondait pas à ce que je voulais faire de ma vie. Je souhaitais un travail manuel », explique la jeune fille de 20 ans qui décide de changer de voie.
Si elle hésite un temps entre les fleurs et la pâtisserie, elle opte pour la première option. « La pâtisserie reste une passion. Le milieu de la pâtisserie me paraissait plus rude ».
Ainsi, en septembre 2023, elle entame son apprentissage et passe son CAP en un an au CFA de Saint-Germain-Laval (Seine-et-Marne). « Étant considérée en reconversion professionnelle, j’ai pu valider les matières générales. J’étais d’ailleurs en cours avec des dames de 50 ans », sourit celle qui poursuit sa formation en brevet professionnel.
L’an passé, soutenue par sa maître d’apprentissage, Madeline Simon, elle se lance dans le concours des Meilleurs apprentis de France fleuriste. Après avoir passé le cap de la finale départementale puis régionale à Aulnay-sous-Bois, elle a été sélectionnée pour la finale nationale à Lyon, le 8 juin, d’où Maëlys est repartie médaillée d’or.
Lors de cette finale nationale, chaque composition florale était une véritable œuvre d’art demandant précision, audace et esthétique. Quatre épreuves se déroulaient au fil de la journée : un assemblage de matières, un fleurissement de cocon (structure de 1,20 à 1,80 m préparée en amont), un faux-col pour un mariage de messieurs et un centre de table piqué pour Paul Bocuse qui organisait le repas du centenaire du concours des Meilleurs ouvriers de France.
« Je ne pouvais participer à ce concours que cette année car il est ouvert uniquement aux CAP et avec une limite d’âge de 21 ans. Je n’avais rien à perdre. Si on a toujours l’espoir d’y arriver, je ne pensais pas gagner en finale alors que nous étions 35 », précise la jeune apprentie devant sa patronne « fière d’avoir une apprentie Maf, une première alors que sa boutique est ouverte depuis sept ans ». Elle l’a d’ailleurs accompagnée à chaque fois pour l’encourager.
Maëlys Jumert n’a aucun regret sur sa reconversion. « J’aime trop faire des activités manuelles », explique cette fille de responsable d’un silo de la coopérative Terres bocage gâtinais qui a intégré les JA de Lorrez-Moret par l’intermédiaire de copains et amis et le comité d’organisation du prochain Festival de la terre.
Son prochain challenge : les Worldskills en 2025, une compétition en trois étapes sur deux ans, dont la finale mondiale aura lieu à Shanghai.
Biographie :
- 2022 : baccalauréat STL (Sciences et technologies de laboratoire).
- Septembre 2023 : débute son apprentissage de fleuriste.
- Juin 2024 : remporte le titre de Maf fleuriste et obtient son CAP.