FDSEA Île-de-France
Dernier conseil d’administration 2024 de la FDSEA Île-de-France
Réunie le 3 décembre au Chesnay (Yvelines), la FDSEA Île-de-France a notamment dressé le bilan des mobilisations agricoles et souligné l’enjeu des élections des chambres d’Agriculture.
Réunie le 3 décembre au Chesnay (Yvelines), la FDSEA Île-de-France a notamment dressé le bilan des mobilisations agricoles et souligné l’enjeu des élections des chambres d’Agriculture.
Mardi 3 décembre, la FDSEA Île-de-France s’est réunie au Chesnay (Yvelines) pour son dernier conseil d’administration de l’année, sous la présidence de Damien Greffin. Ce rendez-vous syndical a permis aux administrateurs de dresser le bilan des actions menées en cette fin d’année, de discuter des propositions portées au gouvernement, et de l’importance de se mobiliser pour les élections des chambres d’Agriculture.
Faire entendre la voix des agriculteurs
Dans un contexte d’événements climatiques et sanitaires désastreux pour la production agricole et le moral des agriculteurs, les FDSEA franciliennes sont restées mobilisées. À l’appel de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs, deux mobilisations d’ampleur ont été organisées par la FRSEA et les JA Île-de-France.
Le premier acte, les 17 et 18 novembre, a pris place sur la RN 118, dans le prolongement de la base aérienne de Vélizy-Villacoublay (Yvelines). Une action forte pour rappeler que les agriculteurs ne sont pas des variables d’ajustement des politiques commerciales du Mercosur.
Le second acte a marqué les esprits : devant l’Inrae (Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement) à Paris, les agriculteurs ont dénoncé avec vigueur l’incohérence d’un budget de 1,1 milliard d’euros financé par des fonds publics, alors que les travaux de recherche de cet institut restent largement inadaptés aux attentes des agriculteurs, confrontés aux changements climatiques et aux impasses agronomiques. Le message était sans équivoque : « Moins de subventions, plus de solutions ».
Le même jour, devant l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) à Maisons-Alfort (Val-de-Marne), un mur symbolique de cartons de déménagement a été érigé, suggérant à l’agence de rejoindre l’Efsa (autorité européenne de sécurité des aliments) à Bruxelles. Un parallèle entre les surtranspositions des normes européennes opérées en France et celle de ces organismes.
Dès le lendemain, ces actions ont contribué à obtenir des annonces de la ministre de l’Agriculture sur la simplification administrative, les paiements Pac, la gestion de l’eau et les règles d’autorisation délivrées par l’Anses.
« Nous nous réjouissons de la couverture médiatique et du fait que nos messages aient pu atteindre le grand public. Il est important de rappeler que neuf personnes sur dix soutiennent nos mobilisations », déclare Damien Greffin.
Propositions syndicales
Les 34 mesures de simplification et les 67 mesures législatives élaborées par la FNSEA et les Jeunes agriculteurs figuraient également à l’ordre du jour. Ces mesures intégrées au Projet de loi de finances (PLF) et au Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), tout d’abord adoptées par 49.3, ont été, de fait, suspendues à la suite de la mention de censure du gouvernement. C’est une enveloppe de 400 millions d’euros de soutien à l’agriculture qui est à l’arrêt. Malgré le contexte politique national, Damien Greffin précise qu’il « ne faut pas douter que l’ensemble des sujets, fiscaux, économiques et concernant les moyens de production, sont portés par la FNSEA ».
Mobilisation pour les élections Chambre
À quelques semaines des élections des membres des chambres d'Agriculture, Damien Greffin a rappelé l’importance de se mobiliser pour soutenir la liste JA/FRSEA Île-de-France. « Chaque voix compte, et nous devons garantir une représentation forte pour défendre nos intérêts face aux défis à venir et peser dans le débat public ». Pour rappel, le scrutin se déroulera du 21 au 31 janvier.
Vigilance accrue sur les dégâts de gibiers
Gilles Maignel, président de la commission Dégâts de gibier, a alerté sur le manque de remontées concernant ces derniers dans les Yvelines : seulement deux déclarations ont été enregistrées. Un signal préoccupant, car sans retours précis et exhaustifs sur ce sujet, les outils actuellement disponibles pour lutter contre ces dégâts risquent de s’amenuiser.
Dérogation à l’obligation de couverture végétale
En raison de la situation climatique, la FDSEA Île-de-France a obtenu une dérogation à l’obligation de couverture végétale avant toute culture de printemps (inscrite dans le Programme d’actions régional Nitrates). Cela va dans le sens de la simplification puisqu’aucune formalité n’est exigée.
« L’actualité nous oblige à la plus grande vigilance et nous contraint à ne pas baisser les bras », a conclu le président de la FDSEA Île-de-France.