Édito
« De qui se moque la grande distribution ? »
À quelques jours de la fin des négociations commerciales entre les industriels et les grandes et moyennes surfaces, Arnaud Lespagnol, vice-président de la FNSEA CVL, déplore l'attitude irresponsable de la grande distribution au regard de la loi Egalim.
À quelques jours de la fin des négociations commerciales entre les industriels et les grandes et moyennes surfaces, Arnaud Lespagnol, vice-président de la FNSEA CVL, déplore l'attitude irresponsable de la grande distribution au regard de la loi Egalim.
« La loi Egalim devait protéger les agriculteurs, otages de la violente guerre des prix opposant l’aval de leur filière à la grande distribution. Elle devait consacrer leurs efforts en les rémunérant à des prix justes et en donnant des indicateurs de fixation des prix, suivant les réels coûts de production fluctuant d’une année à l’autre (conditions climatiques, cours des matières premières…).
Or, aujourd’hui Grandes et moyennes surfaces (GMS) renvoient aveuglément au plus bas l’achat des productions agricoles françaises en proposant dans les rayons toujours plus de produits étrangers.
Pourtant, notre agriculture est la plus vertueuse du monde. Elle est convoitée par les ménages. Le confinement a rappelé à quel point l’agriculteur français est le maillon primordial de la chaîne et de la souveraineté alimentaire du pays. L’affaiblir serait un acte de forfaiture.
Alors que les GMS réalisent de confortables bénéfices et ont vu leur chiffre d’affaires augmenter de plus de 6 % en 2020, les agriculteurs se serrent la ceinture et cela est inacceptable.
''Nous demandons expressément l’application de la Loi Egalim''
Nous interpellons la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi pour renforcer les contrôles et vérifier le respect de l’encadrement des promotions, de l’étiquetage affiché, l’origine réelle et le cadre du seuil de revente à perte. Chaque manquement participe à l’affaiblissement de la puissance agricole française.
C’est maintenant qu’il faut agir.
La FNSEA Centre-Val de Loire se tient prête à animer la mobilisation du terrain pour faire valoir les droits des agriculteurs et que la reconnaissance d'un prix juste par les consommateurs au bénéfice direct des producteurs soit comprise et confortée. »