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Cyrille Van der Suyft, un boulanger pétri de talent

Dire de Cyrille Van der Suyft qu’il est une bonne pâte serait un peu facile, certes, mais pas faux non plus.

« Le titre de Meilleur ouvrier de France, c’est plusieurs années de travail intensif. J’ai ramené mon lit ici, tout laissé de côté, je n’ai fait que ça... »
« Le titre de Meilleur ouvrier de France, c’est plusieurs années de travail intensif. J’ai ramené mon lit ici, tout laissé de côté, je n’ai fait que ça... »

Néanmoins, ce qui distingue avant tout ce jeune Chartrain, c’est sa détermination sans faille, doublée du désir de bien faire. Et c’est ainsi qu’il a obtenu la distinction la plus prestigieuse de son domaine en décrochant, le 5 mars de cette année, le titre de Meilleur ouvrier de France en boulangerie, résultat de plusieurs années de labeur.

Il faut dire que les circonstances n’ont pas été tendres avec le jeune boulanger. De fait, à peine est-il nommé Meilleur apprenti de France en 2006, qu’il perd son père : « Dès le lendemain, j’étais dans le fournil. Il fallait faire tourner la boutique... »

Mais, se sentant trop jeune pour ça, il revend très vite l’entreprise familiale et (ré)intègre le CFA de Chartres comme professeur de boulangerie. Trois ans plus tard, il accepte un poste de démonstrateur à la minoterie Guiard, à La Madeleine-Bouvet (Orne), qui travaille en direct avec une quarantaine de céréaliers du secteur.

Au sein de l’entreprise percheronne, son rôle consiste à montrer ce que l’on peut faire avec la farine produite là, comme la baguette du Perche ou la Fleurysette, par exemple.

Parallèlement, l’idée de se présenter au concours de Meilleur ouvrier de France fait son chemin. Et quel meilleur endroit que le laboratoire d’une minoterie pour remettre tous les jours l’ouvrage sur le métier ?

Car il sait que ce ne sera pas facile : « Tout le monde veut s’inscrire au concours de Meilleur ouvrier de France », explique-t-il, « en quatre-vingt dix ans, il n’y a eu que quatre-vingt un titrés. Alors quand on l’a jeune — et du premier coup — c’est glorifiant. Mais ce sont plusieurs années de travail intensif. J’ai ramené mon lit ici, tout laissé de côté, je n’ai fait que ça. »

Et tout juste a-t-il le temps d’enfiler sa nouvelle tenue blanche au col tricolore si convoité, que les propositions affluent : « Mais le salaire n’est pas tout et je me serais senti mal de partir », avoue-t-il.

En revanche, il a proposé un challenge à la minoterie où il souhaitait créer un centre de formation pour les professionnels : « J’ai des choses à transmettre et autant à découvrir. Il y a à faire ici, pour la marque, et je vais y aller à fond. J’aimerais partir en me disant que j’ai rendu un peu de ce qu’il m’ont apporté. »

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