Cultur&Co : une deuxième édition réussie à La Saussaye
La chambre d’Agriculture a organisé sa deuxième grande journée de la diversification, Cultur&Co, jeudi 13 juin sur le site de La Saussaye. Près de 400 agriculteurs ont fait le déplacement.
La demande des agriculteurs pour des cultures de diversification ne tarit pas. C’est pourquoi la chambre d’Agriculture a décidé, après une première édition très suivie il y a deux ans dans le Thymerais, d’organiser une deuxième grande journée de la diversification : Cultur&Co. Cette seconde édition s’est déroulée jeudi 13 juin, sur l’exploitation du lycée agricole de Chartres-La Saussaye, à Sours.
Les éléments qui avaient assuré son premier succès ont été conservés et améliorés. Les exploitants ne s’y sont pas trompés puisqu’ils ont été près de quatre cents à se rendre sur le site.
« Pour la première édition, nous ne savions pas où nous allions, a confié le responsable du service agronomie de la chambre d’Agriculture, Thierry Savoie. Cette journée de la diversification répond bien aux besoins des exploitants. Et cette année, grâce au relais de nos partenaires, les coopératives Scael, Natup, Bonneval Beauce et Perche, Axéréal et le négoce Vertumne, nous avons réunis encore plus de monde. Le format vitrine où les agriculteurs peuvent voir des cultures implantées et en développement — il faut d’ailleurs saluer le travail de Pierre Minsat car c’est compliqué de travailler des cultures sur des bandes de douze mètres —, le forum avec des professionnels et les ateliers d’informations, ces trois faces répondent à la demande ».
Pour cette seconde édition, les organisateurs ont offert aux visiteurs plus de liberté dans leurs parcours.
Ainsi, la vitrine garnie d’une dizaine de cultures a agi comme un aimant. Pour chacune, un intervenant expliquait aussi bien son itinéraire technique que son intérêt — agronomique ou financier et, les agriculteurs étant curieux de nature, il pouvait répondre aux questions.
Néanmoins, la plupart des informations étaient reprises sur des panonceaux pour permettre à chacun de faire le tour de la vitrine tout en étant renseigné.
Le lien entre la culture et les entreprises du forum susceptibles de proposer des contrats était également mentionné.
De leurs côtés, les six ateliers proposés dans les bâtiments de la ferme ont connu des succès hétérogènes. Ceux sur les plantes aromatiques, avec le témoignage du patron de PMA 28, Jean-Raymond Vanier, et sur l’élevage, où Philippe Loquet, technicien de la Chambre, faisait le point sur les partenariats entre éleveurs et céréaliers, sont ceux qui ont le mieux fonctionné.
Pour sa part, le forum a parfaitement rempli son rôle. Les visiteurs pouvaient y retrouver les différents partenaires de la journée, ainsi que les services de la Chambre qui leur proposaient leur accompagnement vers cette diversification et surtout une petite trentaine d’entreprises en mesure de contractualiser.
Dans son discours introductif, le président de la Chambre eurélienne, Éric Thirouin, a rappelé que le département consacrait 91 % de ses surfaces à la production de céréales et d’oléoprotéagineux et donc 9 % aux cultures de diversification : « Ces chiffres illustrent nos forces et parfois nos faiblesses dans un contexte de production mondialisée et de pression environnementale. La problématique de suppression de molécules nous oblige à nous adapter. Motivés par la création de valeur ajoutée et la sécurisation du revenu, par la recherche de solutions aux résistances aux herbicides et par la durabilité des systèmes, les agriculteurs s’interrogent sur l’introduction de nouvelles productions. C’est notre rôle de chambre d’Agriculture d’anticiper les besoins et de proposer des solutions ».
Tout l’enjeu de cette journée…
Hervé Colin