Conseil des ministres européens : «pas suffisant», pour la FNSEA
L’enveloppe de 62,9 millions d’euros accordée par la France par Bruxelles pour faire face à la crise que traversent les éleveurs «n’est pas suffisante» et elle «ne doit pas se substituer aux engagements nationaux», a déclaré Xavier Beulin au Space, le 16 septembre.
Sa principale crainte, à ce stade, est que le gouvernement utilise cette marge de manœuvre pour financer les mesures de soutien annoncées fin juillet et début septembre. D’où sa mise en garde. De leur côté le Copa et le Cogeca saluent les nouvelles mesures adoptées par les ministres de l’Agriculture comme un pas dans la bonne direction. Même s’ils considèrent qu’elles sont aussi insuffisantes. Notamment les mesures de gestion des marchés. Qu’il s’agisse de la non réévaluation des prix d’intervention dans le secteur laitier ou de l’insuffisance des mesures de soutien dans le secteur porcin et leur absence dans le secteur bovin. Thierry Roquefeuil, le président de la Fédération nationale des producteurs de lait a, quant à lui, exprimé une forte déception. «Force est de constater que l’Europe est incapable d’inventer une politique laitière européenne cohérente et efficace. Je le regrette d’autant plus que les aides débloquées par l’Europe sont celles payées par les producteurs de lait eux-mêmes via les super prélèvements», a-t-il indiqué. Avant de rappeler les engagements pris lors de la table ronde du 24 juillet «d’un retour effectif aux éleveurs de la valorisation des produits laitiers sur le marché intérieur». A savoir une augmentation du prix du lait aux éleveurs de 30 à 40 euros/1000 litres jusqu’à la fin de l’année.