FDSEA 77
Commission faune sauvage : des demandes et des inquiétudes
La commission faune sauvage de la FDSEA 77, réunie le 8 juin, a détaillé les dossiers d'actualité.
La commission faune sauvage de la FDSEA 77, réunie le 8 juin, a détaillé les dossiers d'actualité.
Jeudi 8 juin, la commission faune sauvage de la FDSEA 77 s’est réunie afin de dresser le bilan de la situation printanière des dégâts, proposer de nouvelles mesures pour améliorer l’efficience du Schéma départemental de gestion cynégétique (SDGC) et préparer l’application du protocole national de lutte contre les dégâts.
Si la bête noire a été plutôt clémente ce printemps, à l'exception de quelques territoires où elle est en surpopulation, les premiers dégâts apparaissent dans les betteraves et les premières céréales en lait. Autre inquiétude, les nombreux ressemis tardifs de maïs, à la suite de la destruction des tournesols. Dans certaines communes, plus de 50 à 60 % des surfaces ont été ravagées par les pigeons et autres corvidés.
Après cet état des lieux, un travail sur les mesures du SDGC et le classement des communes a été présenté. Sur les dernières années, une trentaine de communes présentent 50 % des dégâts. Les massifs de Crécy, Villefermoy, Valence-Machault, Chenoise et autour de Signy-Signets concentrent régulièrement les problèmes et, selon les années, des communes du nord et autour du massif de Fontainebleau apparaissent. Par ailleurs, sur les communes en point noir et point rouge, près de deux tiers des territoires ne respectent pas leurs obligations en matière d’agrainage, de nombre de chasses ou tout simplement pour répondre à l’arrêté départemental. Aussi, il est nécessaire de durcir les sanctions et d’avoir une cohérence dans la gestion des massifs. Les mesures doivent s’appliquer sur la totalité de la forêt. La limite communale ne doit plus être le seul critère pour le classement.
Boîte à outils
Pour réduire les dégâts, l’État, la Fédération nationale des chasseurs et les syndicats agricoles ont proposé une boîte à outils avec comme objectif, une réduction de 30 % des dégâts en trois ans. Piégeage du sanglier, augmentation des périodes d’affût, utilisation de la chevrotine, tirs de nuit, tirs autour des machines ou encore tirs sur des points d’appâtage font partie du panel. « Nous ne devons pas nous interdire des mesures mais nous souhaitons en porter quelques-unes afin que les chasseurs puissent protéger nos cultures », a précisé Philippe Girardot, président de la commission faune sauvage.
Autre inquiétude, les dégâts de nuisibles. Ce printemps, les semis de tournesols et de maïs ont subi les assauts des corvidés et des pigeons ramiers et de toit. Les dégâts s’élèvent en centaines d’hectares. « Nous avons besoin des remontées chiffrées. L’application Signaler dégâts faune sauvage (voir ci-dessous, NDLR) est un outil simple et rapide pour les déclarer. Concernant les nuisibles, nous devons travailler main dans la main avec les chasseurs. Le classement du renard fait l’objet de toutes les attaques. Nous risquons de perdre d’autres espèces. C’est pour cela que nous avons besoin de tous les agriculteurs pour la collecte des données, et des chasseurs pour protéger nos cultures », a précisé Philippe Girardot.
Enfin, la FDSEA 77, les JA 77 et la FDC 77 souhaitent mettre en place une ou des formations au permis de chasser spécifiques pour les agriculteurs qui n’auraient pas encore le permis. Cela a été fait avec succès en 2022 à la suite de la demande de JA 77. « Si vous êtes intéressé, faites-vous connaître auprès de la FDSEA 77 au 01.64.79.31.03 ou à stephane.dupuis@fdsea77.fr », a conclu Philippe Girardot.
Signaler dégâts faune sauvage
Vous êtes agriculteur, chasseur ou citoyen confronté à des dégâts, pensez à utiliser l’outil de déclaration en ligne « Signaler dégâts faune sauvage » mis en ligne par la chambre d’Agriculture.
Voici comment procéder :
- téléchargez l’application en flashant le QR code ci-dessus ou en tapant « Signaler dégâts faune sauvage » ;
- créez un compte (il vous sera demandé vos nom, prénom, mail, la création d’un mot de passe et votre numéro de portable) ;
- prenez une photo des dégâts ou passez à l’écran suivant ;
- localisez votre position ;
- renseignez les informations demandées : nom de la parcelle, sélectionnez l’espèce qui a causé les dommages, sélectionnez le support du dégât (culture, animal), précisez si la parcelle est conduite en agriculture biologique, précisez la surface détruite ou le nombre d’animaux tués, cochez la case « moyen de protection » ou « moyens de régulation » si nécessaire.
- et envoyez.
La FDSEA 77 a défini des tarifs moyens des dégâts aux cultures en conformité avec le référentiel régional, et établi le montant pour les animaux en association avec la Fédération départementale des chasseurs.