Cive : une visite d’essais qui intéresse les céréaliers
Une visite d’essais de Cultures intermédiaires à vocation énergétique (Cive) était organisée par la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher le 25 avril à Mer. Une quinzaine d’agriculteurs du département étaient présents.
Une visite d’essais de Cultures intermédiaires à vocation énergétique (Cive) était organisée par la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher le 25 avril à Mer. Une quinzaine d’agriculteurs du département étaient présents.
La chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher a organisé une visite d’essais de Cultures intermédiaires à vocation énergétique (Cive) mardi 25 avril dernier à proximité de Mer. Celle-ci a permis d’offrir un retour d’expérience à la quinzaine d’exploitants présents. Quelques agriculteurs associés de BiogazMer sont venus pour témoigner de leur expérience sur ce type de culture.
Mélange de seigle, orge et triticale
Pour les essais, un mélange d’orge hybride, seigle hybride et triticale avait été choisi. Cette culture intermédiaire est semée dès le début du mois d’octobre pour être ensuite ensilée aux alentours du 20-25 mai. À la suite, une culture de maïs, ou par exemple de millet ou de chanvre pour les systèmes non irrigués, peut être semée directement. « La culture de millet à la suite des Cive n’est pas inintéressante pour les systèmes agricoles qui n’ont pas l’irrigation. On peut viser entre 20 à 30 quintaux », a précisé Romain Nandillon, conseiller énergie/climat à la Chambre.
14 tonnes de matière sèche
Les agriculteurs présents ont posé beaucoup de questions aux céréaliers associés, surtout sur les techniques à mettre en place pour ce type de culture. « Pour ma part, j’ai semé en direct, le semoir suit l’ensileuse. J’ai récolté la culture de maïs suivante dès le 25 novembre », a précisé un associé de BiogazMer. Le chantier d’ensilage s’est très bien passé en 2022 pour les agriculteurs témoins : « Il a duré treize jours pour 330 hectares. Nous avons tout ramassé en une coupe directe car nous n’avons pas eu de problème. Par contre, parfois quand il y a de la verse, il faut la fauche ». L’année dernière, ce sont 14 tonnes de matière sèche à l’hectare qui ont pu être valorisées.
Valoriser le digestat
La visite d’essais de ce 25 avril avait aussi pour objectif de montrer la valorisation du digestat. « Nous avons fait plusieurs essais pour avoir un retour sur le positionnement et le fractionnement des digestats comme fertilisants pour les Cive. Nous remarquons une bonne efficience du digestat apporté à l’automne », explique Margaux Lolivrel, conseillère grandes cultures à la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher. Par ailleurs, Romain Nandillon a tenu à préciser que les Cive et la valorisation du digestat n’étaient pas mauvais pour les sols : « Des études montrent que l’évolution du taux de matière organique ne baisse pas et est même supérieur aux Cipan* détruites dans la plupart des cas durant l’hiver. De plus, au niveau du bilan agronomique et climatique, c’est très bien car on allonge la rotation, on couvre les sols, on stocke du carbone et en plus, on produit du gaz vert derrière ».
Les céréaliers présents ont échangé et posé de nombreuses questions aux associés du méthaniseur de Mer.
*Cultures intermédiaires pièges à nitrates.