Chargeur télescopique : des vérifications réglementaires et sécuritaires s'imposent
Depuis quelques années, le chargeur télescopique fait figure d’outil indispensable dans le quotidien des agriculteurs. Focus sur les vérifications à avoir en tête pour être en phase avec le cadre réglementaire, mais aussi pour être plus serein d’un point de vue sécuritaire.
Depuis quelques années, le chargeur télescopique fait figure d’outil indispensable dans le quotidien des agriculteurs. Focus sur les vérifications à avoir en tête pour être en phase avec le cadre réglementaire, mais aussi pour être plus serein d’un point de vue sécuritaire.
Si la crainte de devoir passer un permis spécifique pour conduire le tracteur a finalement été écartée en début d’année par les eurodéputés, les agriculteurs français ne sont pas pour autant exemptés de respecter certaines règles.
La Vérification générale périodique
Du côté du chargeur télescopique, l’une des dispositions qui n’est pas toujours connue, et donc respectée, concerne la Vérification générale périodique (VGP). La VGP doit être réalisée tous les six mois et vise à garantir le bon état de fonctionnement du chargeur télescopique. « La VGP peut être effectuée par un organisme extérieur, comme nous le faisons par exemple au sein de la Fédération des Cuma. Il est également possible que l’agriculteur se fasse lui-même agréer pour réaliser sa propre vérification périodique. Mais dans les faits, peu d’agriculteurs disposent de cet agrément », assure Kevin Gallien, conseiller machinisme et animateur au sein de la Fédération des Cuma du Loiret.
Et cette VGP ne doit pas être prise à la légère puisqu’en cas d’accident, ne pas l’avoir effectuée peut être considéré comme une circonstance aggravante. Il semble donc judicieux d’inscrire ce contrôle à l’agenda des vérifications à effectuer annuellement sur le matériel de l’exploitation. « Concrètement, avec la VGP on vérifie le matériel, on fait un état des lieux de son fonctionnement à l’instant t, par exemple sur la signalisation, l’éclairage, on détecte les fuites d’huile éventuelles… On transmet nos conclusions à l’agriculteur sans pour autant imposer une réparation ou une contre-visite, à la différence d’un contrôle technique automobile », indique Kevin Gallien.
Attestation de formation pour les salariés
Concernant les règles de sécurité relatives à la conduite du chargeur télescopique, il est en premier lieu conseillé de se référer à la notice d’utilisation de l’engin. « Cela permet de bien apprendre à l’utiliser mais aussi à l’entretenir, confirme Brigitte Ollivier, conseillère en prévention au sein de la MSA Beauce-Cœur de Loire. C’est aussi une base de travail pour former un salarié. Il faudra formaliser cette formation par une attestation ».
La conseillère insiste aussi sur les consignes à respecter pour assurer la sécurité des personnes dans le cadre de l’utilisation d’un chargeur télescopique. Ainsi, il est essentiel de ne pas autoriser quelqu’un à se déplacer sur la partie élévateur. « Elle n’a pas vocation à élever une personne, que ce soit pour déboucher une gouttière ou bien quand il s’agit d’utiliser le godet en guise de nacelle », prévient Brigitte Ollivier.
Les risques peuvent également survenir pendant les manœuvres, pour les personnes qui pourraient se trouver à proximité du chargeur, ou lorsque des lignes électriques aériennes sont présentes. « Pour les travaux de fouille, une attention particulière est à porter aux canalisations et câbles souterrains », ajoute la conseillère.
Une trousse de secours et l’extincteur adaptés au matériel en question sont à prévoir.
Enfin, concernant la conduite de l’engin par un stagiaire, il s’avère opportun de contacter l’Inspection du travail pour vérifier la réglementation qui s’applique en fonction de son âge.
Cet article fait partie d'un dossier Télescopiques