Moissons
Campagne céréalière 2024 : une année difficile et des rendements décevants dans le Loiret
Particulièrement difficile à cause des intempéries, la campagne céréalière 2024 dans le Loiret est à marquer d’une pierre noire. Les rendements sont décevants, mettant à rude épreuve la situation financière des exploitations.
Particulièrement difficile à cause des intempéries, la campagne céréalière 2024 dans le Loiret est à marquer d’une pierre noire. Les rendements sont décevants, mettant à rude épreuve la situation financière des exploitations.
La dernière campagne céréalière 2024 a été marquée par des conditions climatiques particulièrement défavorables, entraînant des rendements en forte baisse et des problèmes de qualité sur la majorité des cultures.
Des rendements en forte baisse
Cette année, l'intégralité des rendements céréaliers du département ont subi une chute significative. Sébastien Baron, responsable d'équipe grandes cultures à la chambre d'Agriculture du Loiret, rapporte que les rendements ont diminué de 25 à 30 % par rapport aux années précédentes. Cette baisse est due à une combinaison de facteurs défavorables : l'excès de pluie et le manque de luminosité. Diverses maladies ont ainsi touché les céréales, telles que la fusariose ou la septoriose. Cette combinaison de facteurs a eu des effets dévastateurs sur les cultures, notamment sur les poids spécifiques.
Colza : une récolte moyenne
Bien que légèrement mieux loti que les autres céréales, le colza n’a pas échappé aux effets négatifs de la météo. La moyenne départementale se situe autour de 27 quintaux par hectare, en baisse par rapport à la moyenne normale de 32 quintaux. Malgré une météo favorable à la levée, les inquiétudes se tournent désormais vers les maïs et les tournesols. « Les stades de ces cultures sont en retard en raison de dates de semis tardives, explique Sébastien Baron. Si la météo persiste avec des pluies abondantes et des températures faibles, la récolte pourrait être compliquée, avec des frais de séchage potentiellement élevés ».
Réductions marquées pour l'orge d’hiver et le blé tendre
L'orge d'hiver a enregistré un rendement moyen de 55 quintaux par hectare, contre 70 quintaux en année normale, tandis que le blé tendre atteint un rendement d'environ 60 quintaux, contre 72 quintaux habituellement. Les secteurs les plus touchés par ces baisses de rendements sont le Giennois, le Puisaye et la Forêt d’Orléans. Dans ces zones, les excès de pluie ont empêché certaines exploitations de semer, avec des rendements réduits jusqu'à 50 % pour certains agriculteurs.
Impact financier et problèmes de trésorerie
Toujours d'après Sébastien Baron, les charges de production auraient considérablement augmenté cette année, tandis que les prix de vente des céréales resteraient relativement bas. « Les rendements faibles signifient que les agriculteurs verront peu ou pas de rentrée d’argent, avec des charges souvent supérieures aux revenus générés par la vente de céréales, précise-t-il. Cette situation entraînera un impact sévère sur la trésorerie des exploitations ».
Les betteraves à surveiller
Concernant les betteraves, les premières observations indiquent la présence de cercosporiose. Il est probable que les taux de sucre soient plus bas cette année que d’ordinaire. Les récoltes sont imminentes et devraient donner les premières indications sur les tonnages d’ici quelques jours.
Il faut désormais commencer à basculer sur la campagne culturale 2025 en espérant qu’elle soit meilleure en tous points. Vu les infestations d’adventices dans les cultures cette année, un des enjeux de la prochaine campagne sera la maîtrise des adventices et la gestion du désherbage.
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