Brexit : Londres donne le coup d’envoi
La première ministre britannique a notifié par lettre remise le 29 mars au président du Conseil européen, Donald Tusk, la sortie de son pays de l’UE, donnant ainsi le coup d’envoi de négociations qui devraient durer deux ans.
Un sommet des Vingt-sept est prévu le 29 avril pour définir les grandes lignes de la position de l’Union dans ces pourparlers avec Londres. Dans sa lettre, Theresa May propose notamment « un accord de libre-échange audacieux et ambitieux » entre le Royaume-Uni et l’Union européenne ». Parmi les premières réactions à cette notification, les organisations et coopératives agricoles de l’UE (Copa-Cogeca) s’inquiètent de l’impact du Brexit à la fois sur le budget de la Pac et sur les échanges entre les deux côtés de la Manche, redoutant que les agriculteurs « doivent au final en payer doublement le prix ». Quant à l’industrie agroalimentaire de l’Union, représentée par FoodDrinkEurope, elle craint que les échanges des Vingt-huit avec le Royaume-Uni dans le secteur, qui ont atteint 45 milliards € en 2015, ne soient « fortement affectés », avec « des conséquences économiques qui doivent encore être pleinement appréhendées ». Selon une étude publiée par le Parlement européen, le Brexit « infligera des pertes (économiques) aux deux parties », qui seront toutefois « considérablement plus larges pour le Royaume-Uni que pour l’UE à 27 ».