Sylviculture
Bois-énergie : un circuit complet pour revaloriser la filière
Jeudi 14 octobre, la Fedene* organisait un circuit de visites pour promouvoir la filière bois-énergie. Le rendez-vous était donné le matin au chantier forestier de Châteauneuf-sur-Loire et se poursuivait l’après-midi à la cogénération biomasse SODC** à Orléans.
Jeudi 14 octobre, la Fedene* organisait un circuit de visites pour promouvoir la filière bois-énergie. Le rendez-vous était donné le matin au chantier forestier de Châteauneuf-sur-Loire et se poursuivait l’après-midi à la cogénération biomasse SODC** à Orléans.
La Fedene* a convié la presse jeudi 14 octobre afin de présenter le circuit du bois-énergie. La visite a commencé le matin au Bois de Lintry, sur le chantier forestier de Châteauneuf-sur-Loire, pour se terminer à la cogénération biomasse SODC** d’Orléans. Mathieu Fleury, président du Comité interprofessionnel du bois-énergie (CIBE), nous explique les motivations de cet événement : « Depuis quelques mois, des informations négatives, voire fausses, circulent au sujet de la filière. En réaction à ces échos, nous voulions montrer notre travail. Nous n’exploitons pas de la forêt pour en faire de l’énergie mais nous l’entretenons pour en faire du bois d’œuvre, permettre son développement et faciliter son adaptation au changement climatique. Tous les acteurs de la filière sont des amoureux de la forêt. Ils ne pratiquent pas leur métier pour piller nos ressources mais pour entretenir un patrimoine ».
Entretenir la forêt
Ainsi, journalistes et spécialistes de la filière se sont retrouvés le matin, au chantier forestier de Châteauneuf-sur-Loire, dans une forêt privée de 165 hectares. Dans cet espace constitué principalement de feuillus, la coopérative Unisylva renouvelle les chênaies en réalisant deux coupes successives de 0,5 hectare dans un laps de temps de quatre ans afin d’arriver à un « parquet de régénération » d’un hectare. Les troncs sont destinés à la production de bois d’œuvre, tandis que les cimes sont évacuées pour ne pas étouffer les jeunes semis en développement. Le bois énergie issu de ces cimes est ensuite stocké puis broyé en bordure de parcelle pour finir sa course dans des chaufferies collectives ou une des centrales de cogénération de la métropole orléanaise.
De la chaleur en métropole
Le groupe s’est ensuite rendu à la cogénération biomasse SODC d’Orléans afin de poursuivre le circuit du bois-énergie. La cogénération permet la production simultanée de chaleur et d’électricité grâce à la détente de vapeur via une turbine entraînant l’alternateur. La cogénération biomasse de la SODC alimente l’un des trois réseaux de la métropole d’Orléans. Les deux autres réseaux sont ceux de la Société de chauffage d’Orléans-La Source (Socos), également alimenté par une cogénération biomasse, et celui de Fleury-les-Aubrais, alimenté quant à lui par une chaufferie bois. Le site de la SODC est relié à un réseau de chaleur de 44 km de réseaux enterrés afin d’alimenter en chauffage et eau chaude l’équivalent de 12 000 logements. La chaudière biomasse est alimentée en plaquettes forestières et broyats de plaquettes collectés dans un rayon d’approvisionnement de moins de 100 km.
Mathieu Fleury précise que le bois-énergie demeure la première énergie renouvelable de France. « Le bois-énergie a un rôle majeur à jouer dans la substitution d’énergie fossile pour nous accompagner dans la nécessaire transition écologique que nous devons faire collectivement », conclut-il.
*Fédération des services énergie environnement.
**Société orléanaise de distribution de chaleur.