Biodiversité : visite d’un territoire pilote pour le petit gibier
La visite d’un territoire pilote MAEC biodiversité s’est tenue le 4 septembre à Villiers-sur-Seine.
Mercredi 4 septembre à Villiers-sur-Seine, la fédération départementale des chasseurs de Seine-et-Marne a organisé la visite d’un territoire pilote MAEC (Mesure agroenvironnementale et climatique) biodiversité, en présence du vice-président de la Région Île-de-France en charge de l’écologie et du développement durable, Jean-Philippe Dugoin-Clément.
« Nous souhaitons que cette commune soit une vitrine pilote pour d’autres territoires en Seine-et-Marne, voire sur toute l’Île-de-France », a souligné le président de la FDC 77, Benoit Chevron.
Des propos appuyés par le président de la société de chasse de la commune, Claude Féraud, dont les membres s’investissent depuis de longues années dans la valorisation des bords de routes, des pointes de parcelles, etc. « Cette MAEC nous a permis d’aller plus loin. La réflexion d’aménagements de la plaine visait à ce que tout le monde soit gagnant : l’agriculteur qui doit s’y retrouver au niveau économique, le chasseur grâce au développement de nouveaux habitats et tous les usagers de la nature ».
Actuellement, 2 000 hectares de MAEC biodiversité sont financés par la Région sur tout le territoire francilien. « Nous continuerons à vous accompagner, a assuré le vice-président de la Région. Et d’appeler à casser les murs entre conventionnels et bio. L’Île-de-France est par exemple la première région à avoir mis en place une ARB (Agence régionale de la biodiversité).
Lors d’un tour de plaine, différentes parcelles en MAEC ou en Cifs (Couverts d’intérêt pour la faune sauvage) financés par la société de chasse ont été présenté ainsi que leurs objectifs. Si le but est de créer un véritable couloir écologique sur ce territoire, situé aux portes de l’Yonne et de l’Aube, irrigué par de nombreux cours d’eau dont la Seine et classé Natura 2000, la MAEC permet aussi de valoriser une parcelle dont le potentiel agronomique est faible, de proposer une floraison diversifiée pour les abeilles.
La mesure MAEC création d’un entretien faunistique ou floristique retenue à Villiers-sur-Seine vise à implanter, sur des surfaces dédiées à la production, un couvert favorable aux oiseaux de plaine et aux insectes pollinisateurs. Une aide allant jusqu’à 600 euros par hectare engagé est versée durant 5 ans.
Sur la commune, 35 hectares (6,5 % de la SAU communale) répartis en 37 parcelles sont aménagés en MAEC engagés en 2019 ou en Cifs pour la biodiversité et la restauration des corridors écologiques.
Parmi elles, quinze parcelles (de 0,5 à 3 hectares) soit 20,36 hectares cultivés par huit agriculteurs sont contractualisées en MAEC. Aux MAEC et surfaces en Cifs, il faut ajouter 600 arbustes plantés en 2005 dans le cadre de l’opération Sainte-Catherine.
Laurence Goudet-Dupuis