Bien-être animal : la filière veau craint un retournement rapide de la demande du consommateur
« Ce qui s’est passé dans l’œuf [avec un changement brutal des méthodes d’élevage suite à une pression de la distribution, ndlr], cela me fait peur » a souligné Marc Butruille, président du syndicat national de la vitellerie française, le 26 avril lors du 6e symposium international du veau à La Baule.
« Restons dans le raisonnable et dans l’économiquement rentable », a-t-il souligné lors d’une intervention sur le bien-être animal durant le symposium. La filière veau de boucherie a effectivement déjà du mal « à recruter » de nouveau éleveurs, selon Alexandre Merle, président d’Interveau, qui a évoqué le « bien-être de l’éleveur ». La question du bien-être animale est particulièrement prégnante dans cette filière puisque la production concerne de jeunes veaux (14 jours), comprenant une période de transport avant engraissement dans des bâtiment fermés. Les veaux vivent alors sur caillebottis (absence de paille), sont nourris deux fois par jour et présentent un certain nombre de stéréotypies (comportement anormaux – jusqu’à 30% du temps).