Betteraves
Betteraves : un rendement de 82 tonnes/hectare en Île-de-France
Bilan de la campagne qui s’achève et point technique étaient à l’ordre du jour du comité technique Île-de-France de l’ITB vendredi 14 janvier.
Bilan de la campagne qui s’achève et point technique étaient à l’ordre du jour du comité technique Île-de-France de l’ITB vendredi 14 janvier.
Le comité technique Île-de-France de l’ITB (Institut technique de la betterave), qui se tenait en distanciel vendredi 14 janvier, a réuni plus de quatre-vingts participants.
Dans un premier temps, le directeur de l’ITB Île-de-France, Henri de Balathier, a fait le point sur la campagne 2021 qui est en cours d’achèvement. Si les semis ont été précoces — dès le 28 février avec une date moyenne au 23 mars —, rapides et les premières levées belles, le violent gel du 6 avril a engendré le ressemis de 30 % des surfaces franciliennes, le sud de la région ayant été le plus touché (10 à 15 % des surfaces ressemées dans le nord de la Seine-et-Marne contre 60 % dans le sud du département par exemple). De ces ressemis, à une date moyenne au 19 avril, ont découlé des pertes de rendement de 10 à 14 tonnes. Le réchauffement, à partir de mi-juin, a permis aux betteraves d’atteindre la pleine croissance. Les précipitations se sont invitées en juillet (+ 70 mm par rapport à la moyenne à Meaux), puis au début des arrachages.
Concernant la jaunisse, l’ouest de l’Île-de-France a été le plus impacté, ainsi qu’un petit noyau avec des traces dans le secteur de Roissy. « Si la jaunisse a été contrôlée cette année, elle reste bien présente. Moindre qu’en 2020, son impact reste néanmoins supérieur à 2019 », a insisté Henri de Balathier en présentant la photo prise par drone d’une parcelle de la ferme pilote expérimentale à Nangis comprenant une partie semée avec des néonicotinoïdes (NNI) et une bande sans aphicide.
Autre point à noter : la cercosporiose. Latente tout au long de la campagne, elle a explosé en septembre avec les températures élevées.
Au final, la déception est venue de la richesse en sucre, malgré une petite remontée des taux en octobre. Les populations, restées claires à cause du gel, ont eu pour conséquence le développement de grosses betteraves avec un important développement foliaire. Le rendement moyen de la campagne 2021 en Île-de-France s'établit à 82 tonnes par hectare à 16 ° avec de grandes disparités.
Dans un second temps, une vidéo a permis de présenter le Plan national de recherche et d’innovation (PNRI), mettant en avant les leviers testés à travers vingt et un projets présentant les solutions les plus prometteuses dégagées au cours de cette première année du programme.
Enfin, face à la flambée du prix de l’azote, l’évaluation de l’impact d’une économie de dose de 40 kg d’azote par rapport à la dose conseillée a été fait. Si une réduction de dose est envisageable sous certaines conditions (réaliser un maximum de reliquats azotés dans la parcelle, bien remplir la fiche d’enquête), les impasses sont à bannir. À noter que l'enfouissement localisé de l'azote est source de gain de rendement.
Projet de recherche pour lutter contre le Lixus juncii, dérogation pour l’utilisation du cuivre, services gratuits de l’ITB, dont l’alerte SMS,… ont été rappelés.