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Azote mieux 2015 : Réaliser vos reliquats à partir de mi-janvier

Des mesures de reliquats réalisées mi-novembre montrent des quantités d’azote nitrique non négligeable qui se retrouveront en sortie d’hiver si les pluies de janvier ne sont pas trop fortes.

© Bernard Verbeque

Reliquats azotés sortie hiver : quelques conseils afin qu’ils soient utiles

Une obligation

La mesure du reliquat d’azote constitue la base du raisonnement de la fertilisation azotée. En zone vulnérable le cinquième programme d’action de la Directive Nitrate impose un certain nombre de mesure (voir encadré rappel réglementaire).

Choisir un laboratoire agréé est un gage de validité de l’analyse

Le Laboratoire s’engage à effectuer des analyses précises et fiables valider par la participation et la réussite au circuit de comparaison inter laboratoire organisé par le BIPEA, l’interprétation avec AzoFert® est validée et affinée chaque année. Mais pour maximiser l’intérêt  de ces mesures, le choix des bonnes parcelles, la qualité du prélèvement et du remplissage de la fiche de renseignement dépend de l’agriculteur.

Réalisé un bon prélèvement est primordial

Celui-ci doit être réalisé sur une zone représentative de la parcelle. Mélanger des sols différents crée un sol virtuel qui n’existe pas. Le prélèvement doit être réalisé à une dizaine d’endroit minimum. Un seul prélèvement ne représentera pas l’hétérogénéité de la parcelle. Il peut être situé sur une zone en excès d’azote ou en déficit. La profondeur de prélèvement doit être réalise sur la profondeur exploitable par les racines qui dépends du sol, et de la culture. Les sols très sableux profonds ou les dalles calcaire ont des enracinements faibles. Pour les autres des enracinements de 90 cm sont facilement observés pour toutes cultures excepté certaines cultures de légumes (oignons, haricot etc.). Les reliquats potentiellement important cette année seront probablement trouvé dans le troisième horizon. Si celui-ci n’est pas connu, des cultures sensibles aux excès comme la betterave et surtout l’orge de printemps risquent d’être de mauvaise qualité.

Certaines cultures sont sensibles à l’azote

Pour rentabiliser au mieux l’investissement de l’analyse, il est judicieux de choisir des parcelles portant des cultures pour lesquelles un apport excessif d’azote engendre une baisse de la qualité. C’est le cas, par exemple, de l’orge de printemps où un excès d’azote aura pour risque une teneur en protéines trop élevée. Pour la culture de betteraves, un excès d’azote jouera négativement sur la richesse. Pour ces cultures, il est nécessaire de s’assurer d’un conseil précis. Pour les blés améliorants le taux de protéine est aussi fondamental, mais pour éviter des apports trop sécurisants qui coûtent cher une mesure de reliquats s’impose.

Certaines parcelles sont susceptibles de présenter un reliquat d’azote important

Les parcelles recevant des apports de matière organique sont également à privilégier afin de bien valoriser cet « engrais de ferme ». Pour les autres parcelles, le plan de fumure doit être fait à partir de la synthèse annuelle des reliquats Cette synthèse, faite début mars, reprendra les moyennes des reliquats réalisés par l’ensemble des réseaux réalisant des reliquats sur le Loiret. Les moyennes seront regroupées par types de sols, précédents et parfois petites régions naturelles afin d’apporter le maximum de précision, sachant toutefois qu’une moyenne cache souvent de grandes hétérogénéités, et que le calcul ne sera jamais aussi précis qu’avec une analyse de sol et l’interprétation du laboratoire de la Chambre d’agriculture du Loiret par le logiciel AzoFert®.

Les Zones d’Action Renforcée

Les Zones d’Action Renforcée (ZAR) concernent l’aire d’alimentation de captage d’eau potable. Si un zonage a été défini en comité de pilotage, la ZAR s’applique sur l’ensemble de la zone. Si le zonage n’a pas encore été défini, la ZAR s’applique sur la commune du point de prélèvement jusqu’à une nouvelle définition de l’aire d’alimentation.  En ZAR, en plus des obligations d’analyses de sols citées précédemment, les exploitations concernées doivent effectuer 1 reliquat sortie hiver par tranche de 25ha de surface en céréales et oléo-protéagineux (de 1 à 25 ha : 1 RSH, de 26 à 50 ha : 2 RSH…). Sur colza, le RSH peut être remplacé par une pesée de biomasse.



Résultats de validation d’AzoFert©

Azobil® et AzoFert®  utilisés par le laboratoire de la chambre d’agriculture du Loiret a été validé sur le Loiret et la région centre par de nombreux essais conduits depuis 1991 par les GDA l’ITB ou d’autres chambres d’agricultures. L’ITB a présenté lors de son comité technique du 17 décembre les résultats de 16 essais sur 4 ans, où il était comparé le conseil AzoFert® émis par la chambre d’agriculture avec un témoin zéro, et une dose plus 40. Il n’y a pas de grands écarts entre la DC AzoFert®  et la DC+40. La surfertilisation n’est pas valorisée. En 2013 le GDA Loire Beauce a mis en place un essai Dose d’azote sur Maïs. Pour 110 quintaux la dose conseillée n’était que de 118kg d’azote par hectare.(voir graphiques joints)

La dose «bilan» préconisée par la chambre ne décroche pas par rapport à la dose maximum testée. Malgré un objectif plus faible que ceux obtenu la dose préconisée était l’optimum montrant ainsi une marge de sécurité sur les cultures de printemps. En termes économiques (maïs à 150 €/t, unité d’azote à 1 € et 5.3 € par passage d’épandeur), c’est la dose « bilan » préconisée par   la Chambre d’Agriculture qui procure le meilleur gain.

Ces deux résultats extraits d’une multitudes d’essais démontrent la justesse des conseils donnés par AzoFert®.

Rappel réglementaire

Le cinquième programme d’action de la Directive Nitrate, mis en place en mai 2014 impose la réalisation de reliquats azotés.

• Pour surfaces en SCOP < 50 ha : 1 reliquat sortie hiver (RSH) sur au moins une des 3 principales cultures (SCOP) en ZV.

• Si la SCOP est  supérieur ou égale à 50 ha en ZV : 2 RSH à réaliser, l’une des 2 analyses pouvant être remplacée par une estimation du reliquat donnée par un logiciel de type SCAN ou Epicles (paramétrés dans le secteur)

• S’il y a eu un épandage dérogatoire (devant CIPAN, dérobé, colza, céréale) en été ou automne de produits organiques un reliquat est obligatoire. Devant colza il peut être remplacé par deux pesés en entrée ou sortie d’hiver.

• Azote absorbé par les colzas à la sortie de l’hiver

Pour estimer ce terme l’information du poids frais sera issue soit d’une pesé soit d’une image par image aérienne (Drone) ou satellitaire. Pour les colzas ayant reçu des effluents il faut une pesé ou une mesure aérienne ou satellitaire en entré et sortie d’hiver.


Informations : Si vous faites vos prélèvements avant la date conservez les au frais ou congelez les. La fiche de renseignement doit être complétée correctement afin d’éviter toute erreur d’interprétation. Si vous voulez en profiter pour faire une analyse agronomique complète ne prélevez le premier horizon que sur la profondeur du labour, et mettre l’échantillon dans la boite.



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