Pommes de terre
AVR Spirit ACC : une arracheuse sans diabolos pour gérer la profondeur
La gamme des arracheuses déportées deux rangs de la marque AVR s'élargit avec l’arrivée de la Spirit 7200. Elle dispose d'un nettoyage des fanes amélioré et d'une option sans diabolos (ACC) adaptée aux conditions difficiles.
La gamme des arracheuses déportées deux rangs de la marque AVR s'élargit avec l’arrivée de la Spirit 7200. Elle dispose d'un nettoyage des fanes amélioré et d'une option sans diabolos (ACC) adaptée aux conditions difficiles.
En lançant l'arracheuse déportée Spirit 7200 fin 2021, AVR apporte des évolutions importantes sur la gestion des fanes et sur les trémies. Joffray Challine, spécialiste pommes de terre chez Ghestem Agri et agriculteur en Beauce sur 200 hectares, a été en lien avec la marque belge pour adapter la machine à certaines conditions. L'exploitant connaît bien les problématiques en pommes de terre : « J'ai travaillé quinze ans chez une autre marque et j'ai été entrepreneur de travaux agricoles spécialisés pommes de terre pendant sept ans ».
Arrachage sans diabolos
« En Beauce, on a de la terre argileuse qui colle et le diabolo est souvent un problème en cas de pluie fine ou d'humidité trop importante, explique le responsable, il s'arrête et bourre, ce qui complique l'arrachage ». Le diabolo est essentiel à l'arrachage car il prend l'information de position de la butte pour pouvoir gérer la profondeur. « Chez AVR le système existait déjà sur les automoteurs Puma 4.0, on a alors travaillé avec le constructeur pour l'adapter sur les machines combinées qui arrachent en déporté », raconte l'agriculteur. Avec le kit ACC (All conditions control), les diabolos servent uniquement de trappe en bout de rang, pour éviter de laisser tomber des pommes de terre.
Des roues indépendantes pour gérer la profondeur
Pour prendre les informations de profondeur, une palette avec un capteur est placée à l'avant du cadre. Le capteur d'angle mesure en continu la position de la palette pour gérer la profondeur. Elle mesure également la rapidité du changement de l'angle. « Par exemple, dans un champ avec une rampe, dans les passages de roues, le système ne vas pas récolter trop profondément », précise le spécialiste. La profondeur est gérée par des roues, indépendamment à gauche et à droite. Tout le poids du masque avant repose sur ces roues et non plus sur les diabolos. « Il n’y a plus de pression sur la butte, ce qui évite des chocs si des cailloux sont présents », indique Joffray Challine. De plus, pour amener les pommes de terre dans la machine sans qu'elles ne descendent, le constructeur a installé de grands disques de 900 mm contrairement à des disques classiques de 560 ou 570 mm.
Changement de kit rapide
La Spirit 7200 est équipée d’un kit de changement rapide de série. L’utilisateur peut changer le cadre avant en quelques minutes seulement pour arracher une culture différente, par exemple un kit brosse à oignons. « Pour moi, c'est autant de temps que de décrocher et accrocher un outil derrière un tracteur », note le responsable. Des prises hydrauliques push-pull permettent la connexion des différents kits et un système de roue facilite le changement.
Système d'effanage
Avec la suppression des défaneurs chimiques, les producteurs sont forcés de broyer, ce qui complique l'effanage à cause des plus petites fanes. Le constructeur belge a alors doublé le système d’effanage en incorporant, sur la machine, un rouleau effaneur qui tourne à l'envers entre le tapis de tamisage et le tapis à tétines transversal, pour enlever les petites fanes. À l’arrière de la machine, sous le tapis à mailles carrées, un autre tapis permet de retirer les fanes restantes et de renvoyer les pommes de terre qui tombent trop tard. Avec l'inclinaison, les pommes de terre roulent et reviennent dans la machine.
Trémie non-stop
Autre évolution sur la Spirit 7200 : la possibilité d’avoir en option une trémie pour vidanger en roulant. Cette dernière baptisée Clean&Go assure également un nettoyage supplémentaire grâce à un rouleau déterreur monté entre le fond mouvant et l’élévateur. La partie élévateur est aussi ajourée pour retirer un maximum de terre au moment de la vidange.
« Le point fort de cette arracheuse est sa facilité d'entretien. Avec une cinématique qui reste simple, l'agriculteur peut facilement l'entretenir lui-même », estime Joffray Challine. À l'heure actuelle, six machines tournent déjà en Beauce et six autres feront leur première saison cette année.
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