Aux feux !
Les feux de champs font des ravages depuis le début des moissons.
Les pompiers ont du pain sur la planche : alors que la moisson des orges d’hiver débute, les feux de parcelles et de chaume sont légion en Ile-de-France et Centre Val-de-Loire.
Les dégâts ont commencé jeudi dernier. L’Essonne a enregistré cinq départs de feu pendant le week-end, qui ont détruit plus de vingt hectares. Hier encore, deux feux y ont ravagé au moins cinq hectares. En Seine-et-Marne, même constat alarmant : huit feux entre vendredi soir et dimanche soir et près de cinquante hectares de cultures, chaume et arbustes dévastés.
Le bilan est encore plus lourd en région Centre Val-de-Loire. Hier soir, il avoisinait les cent soixante départs de feu en Eure-et-Loir - dont une soixantaine mardi 30 juin - et les 670 hectares brûlés. En Loir-et-Cher, plus de 360 hectares étaient partis en fumée hier à cause d’une cinquantaine de feux, dont certains se sont aussi propagés à des bois.
C’est un ensemble de facteurs qui, conjugués, expliquent ces feux à profusion. D’abord, la forte chaleur, couplée à un taux d’hygrométrie faible, crée des conditions propices à une inflammation rapide. Ensuite, le vent favorise la propagation des incendies.
Du coup, il suffit de pas grand chose : une machine agricole en surchauffe, une pièce qui frotte contre un silex et crée une étincelle, un morceau de verre au sol qui fait loupe, un mégot mal éteint…
A titre préventif, les agriculteurs peuvent détourer les champs moissonnés avec un déchaumage, ce qui permet de créer un pare-feu. Le préfet d’Eure-et-Loir leur demande d’ailleurs dans un arrêté de déchaumer leurs tours de champs sur une largeur de dix mètres, dès la récolte, jusqu’au dimanche 5 juillet inclus.
Autres conseils pour éviter les feux : ne pas moissonner pendant les heures les plus chaudes, relever la hauteur de coupe, avoir à proximité un outil de déchaumage, remplir la tonne à eau ou le pulvé et les placer à proximité des parcelles, bien dépoussiérer le matériel.
Et si un incendie se déclenche malgré ces précautions, les pompiers préconisent d’être muni d’un téléphone portable chargé pour alerter les voisins et les secours, et de toujours avoir un extincteur dans la cabine afin de pouvoir maîtriser un départ de flammes.