Foire de Coulommiers : au royaume des producteurs et éleveurs
C’est sous un soleil radieux, vendredi 22 mars, que la 55e Foire internationale aux vins et aux fromages de Coulommiers a été inaugurée officiellement en présence de l’ancien chef de l’Élysée et ambassadeur de la gastronomie française, Guillaume Gomez, du ministre délégué au commerce extérieur, Franck Riester, et de nombreux élus et responsables professionnels.
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Pendant quatre heures, la délégation a sillonné les allées des chapiteaux Terroir et Élevage. Parmi, les temps forts, le passage dans l’allée des producteurs, mise en place sous l’égide de la chambre d’Agriculture de région Île-de-France, qui mettait en avant les saveurs et savoir-faire franciliens à travers les marques Bienvenue à la ferme et Produit en Île-de-France. Autre passage obligé, les confréries, dont la dernière née en Seine-et-Marne, celle du brie de Montereau, venue au pays du Coulommiers.
Enfin, sous le chapiteau élevage, Philippe Dufour, éleveur à Échouboulains, s’est longuement entretenu avec le ministre au sujet du Ceta — traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada, rejeté la veille par le Sénat — et décrié par les filières élevage qui craignent « pour le maintien de l’élevage français ». Les professionnels lui ont exprimé le ressenti des paysans qui ont l’impression qu’on exporte du haut de gamme pour importer du bas de gamme. « Nous demandons à avoir une exception agri-agroalimentaire », a insisté le secrétaire général de la FDSEA 77, Samuel Vandaele.
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Les importations massives de canola, les clauses miroirs… autant de sujets qui ont aussi été abordés et pour lesquels Franck Riester à un leitmotiv : « Il faut ouvrir des marchés et se protéger pour exporter ». Ce dernier a également annoncé une future réunion en présence du préfet et de tous les acteurs du lait.
Enfin, tous se sont retrouvés pour les discours officiels lors de l'inauguration de cette seconde foire agricole d’Île-de-France, après le Sia, qui met en avant l’élevage francilien. « Dans un contexte sombre des exploitations agricoles, nous sommes tous mobilisés pour le choc de simplification », a souligné Christophe Hillairet.
Cette édition a été marquée par une nouveauté, un concours interrégional de vaches laitières, qui vient s’ajouter à ceux des bovins viande, des coulommiers, des vins, et des produits laitiers d’Île-de-France. Bref, « si la gastronomie était une équipe de France, l’agriculture en serait le capitaine », a conclu Guillaume Gomez.