Syndicalisme
Aides bio et MAEC : FNSEA 45 et JA du Loiret interpellent la DDT
La FNSEA et JA 45 se sont retrouvés mercredi 19 juin devant les portes de la DDT d'Orléans pour tenter d'accélérer le versement des aides bio et MAEC. Ces paiements ont aujourd'hui plus de trois mois de retard.
La FNSEA et JA 45 se sont retrouvés mercredi 19 juin devant les portes de la DDT d'Orléans pour tenter d'accélérer le versement des aides bio et MAEC. Ces paiements ont aujourd'hui plus de trois mois de retard.
Mercredi 19 juin, la FNSEA 45 et les JA du Loiret ont organisé une manifestation devant les grilles de la Direction départementale des Territoires (DDT) d'Orléans pour réclamer le paiement dû aux agriculteurs engagés dans la démarche Pac « Mesures agro-environnementales et climatiques » (MAEC) ou en agriculture biologique.
42 % des dossiers « instruits »
Cette année, les agriculteurs en agriculture bio ou ayant souscrit à un contrat MAEC sont toujours en attente de leur solde d'aides. « Il y a déjà trois mois de retard et on ne sait pas quand elles seront versées », déplore Sébastien Méry, président de la FNSEA 45. Le versement de ces aides aurait dû commencer le 15 mars. Pourtant, le 24 mai, la FNSEA 45 avait déjà adressé un message au ministère de l’Agriculture lui demandant de verser toutes les aides aux agriculteurs concernés avant le 15 juin.
Encore aujourd'hui, moins d'un dossier sur deux est « instruit » dans le Loiret. « Nous n'avons pas plus de précisions, explique Valentin Caron, président JA 45. Nous ne connaissons ni le montant des aides, ni le nombre de dossiers déposés, et encore moins les dates de versement ». « Mon dossier est indiqué comme étant instruit depuis le 29 mai, raconte par ailleurs Baptiste Champdavoine, agriculteur bio à Épieds-en-Beauce (Loiret). Nous sommes le 19 juin et je n'ai encore rien touché ».
Même constat dans les départements voisins. En Eure-et-Loir, 119 dossiers « maintien en agriculture biologique » sont inscrits pour bénéficier d'une aide et seulement six d'entre eux ont été payés au 14 avril. À la même date en Loir-et-Cher, 125 dossiers étaient répertoriés et deux seulement ont reçu leur versement.
Un problème informatique ?
Un « problème informatique » serait à l'origine de ce retard de paiement. « C'est ce que nous a expliqué la DDT, explique Valentin Caron. Mais ce n'est pas entendable. L'administration représente la plus grosse société de France. Avec la nouvelle programmation de la Pac 2023-2027, elle n'a pas assez anticipé en prévision d'éventuels ajustements. Et aujourd'hui, ce sont les agriculteurs bio et en MAEC qui se retrouvent dans des situations de trésorerie intenables ».
D'autant que d'après les agriculteurs mobilisés, ce problème informatique aurait été détecté au mois de février. « Nous avions été prévenus qu'il y aurait des problèmes de paiements, poursuit le président de JA 45. Nous sommes aujourd'hui rendus en juin. C'est très long pour un problème informatique ».
Échanges avec la DDT
Campés devant les grilles de la DDT depuis 10 heures, les représentants syndicaux ont pu échanger avec Sandrine Reverchon, directrice adjointe de la DDT, une heure plus tard. « Les agriculteurs engagés en bio ou dans des MAEC modifient leurs pratiques sur la base du volontariat. Ces transitions agricoles sont demandées par la société et soutenues par le gouvernement. Il est donc inadmissible que les aides qui leur sont dues tardent à être versées », conclut Sébastien Méry.