#Agridemain fête son premier anniversaire
Un an après son lancement, la plateforme #Agridemain renouvèle ses objectifs vers un dialogue réaliste entre le monde agricole et le grand public, dresse le bilan de ses actions et surtout, se projette dans l’année à venir à l’occasion de sa première participation au Salon de l’Agriculture.
La création de la plateforme #Agridemain, le 2 février 2016, s’appuie sur deux constats d’une enquête réalisée par BVA en 2014 : la grande empathie des Français envers les agriculteurs qui leur sont favorables à près de 80 % mais se heurtent à un besoin d’information et de transparence. Luc Smessaert, président de Farre (Forum des agriculteurs responsables respectueux de l’environnement), vice-président de la FNSEA et agriculteur en Picardie, coordonne la plateforme et formule son souhait de «dialoguer avec la société». Il est largement relayé par 220 ambassadeurs, essentiellement agriculteurs. Les objectifs et actions vers une meilleure connaissance du secteur ont été rappelés à l’occasion de la conférence de presse du 8 février.
Bilan 2016
Après un an, l’heure est au premier bilan des actions menées. Parmi elles, le succès de la Fête des moissons fait consensus. Organisée par 75 agriculteurs sur un ensemble de 12 exploitations, elle a rassemblé pas moins de 3 722 personnes. L’intérêt ? Que les gens extérieurs au monde agricole se familiarisent avec ce moment clé du calendrier agricole. Gilles Van Kempen, exploitant à Chatillon-Coligny dans le Loiret et ambassadeur depuis le lancement de la plateforme, partage son expérience : il a accueilli plus de cent personnes lors de cet événement. Certains ont même eu la possibilité de faire un tour en moissonneuse-batteuse, une découverte à l’origine de nouveaux liens avec le voisinage : « maintenant, ces gens qui avaient la tête dans le volant quand on les croisait en voiture nous saluent de la main », se félicite Gilles Van Kempen.
Autre expérience pour cet agriculteur : une grande banderole répertoriant les actions positives des agriculteurs du canton, déplacée à différents endroits durant tout l’été, a permis de sensibiliser le plus grand nombre : «ça a permis de communiquer avec le grand public sur les chiffres clés», un résultat amplifié par les nombreux articles générés par cette opération originale. Parmi les chiffres clés, on peut noter le nombre de personnes nourries par l’exploitation (calculé grâce à l’indicateur PerfAlim), ce qui concrétise le rôle des agriculteurs dans l’imaginaire collectif.
Perspectives pour 2017
En 2017, place au volet «influence», troisième étape du plan d’action. Une première participation au Salon de l’Agriculture entend bien répondre à cet objectif. La plateforme sera représentée sur un stand de plus de 100 m² sous le thème « Elysée votre agriculture ». Le lien avec le scrutin présidentiel sera en effet explicite avec la possibilité pour chaque visiteur de faire entendre sa voix en se prononçant sur les trois secteurs agricoles qu’il place en priorité, à partir d’une liste dix propositions comme conforter sa position de 2ème employeur national ou encore renforcer la qualité et la sécurité sanitaires. D’autres moyens pour le moins originaux seront mobilisés pour répondre à l’attente « d’une certaine émulation», estime Luc Smessaert.
Ainsi le 2 mars, place sera faite aux YouTubers du réseau. Par ailleurs, le premier tracteur Lego en taille réelle devrait sans nul doute capter l’attention du public qui pourra ensuite découvrir la maquette d’une exploitation agricole que les ambassadeurs #Agridemain détailleront en dix points explicatifs. Au programme de cette année figure aussi la réédition d’une Fête des moissons 2017, pour laquelle réserver son tour de moissonneuse en ligne deviendrait possible. Accroître l’interactivité de la plateforme figure largement en tête des priorités d’#Agridemain qui envisage déjà une carte de France répertoriant les événements à venir. Une expansion vers de nouvelles régions est aussi prévue pour inclure, entre autres, la Lorraine et la Bretagne au dispositif. Pour Gilles Van Kempen, cela ne fait plus de doute : « Les gens veulent du dialogue ». « Il y a une dynamique qui est là », renchérit Luc Smessaert, plein d’espoir pour cette deuxième année.