Agriculteurs en colère : raffineries et dépôts de carburants bloqués dès le 10 juin
La FDSEA et les Jeunes agriculteurs d’Île-de-France annoncent le blocage de plusieurs dépôts de carburants à compter du 10 juin.
À situation extrême, mesure extrême. La colère du monde agricole est telle qu’un blocage des raffineries et dépôts de carburants est annoncé pour une durée indéterminée à compter du dimanche 10 juin au soir. Voilà plusieurs mois maintenant que les agriculteurs dénoncent des accords de libre-échange (Ceta, Mercosur...) qui permettent l’importation massive de produits alimentaires et plombent leur compétitivité sans parvenir à se faire entendre.
Plus récemment, le projet du groupe Total à La Mède (Bouche-du-Rhône) qui s’orienterait vers la production de biocarburants à base d’huile de palme et non de colza a mis le feu au poudre.
Estimant que « la ligne rouge est franchie », FNSEA et Jeunes agriculteurs national ont donc lancé un appel à mobilisation nationale auquel ont répondu la FDSEA et les Jeunes agriculteurs d’Île-de-France.
« Face aux incohérences du gouvernement, qui d’un côté fait voter une loi pour une alimentation durable et de l’autre signe des accords de libre-échange, nous répondrons à l’appel à mobilisation de la FNSEA pour un blocage du territoire, font savoir les deux syndicats franciliens. Vouloir une agriculture française durable sans revenu pour ses paysans est totalement incohérent. »
En coulisse, l’heure est aux préparatifs. Trois points de blocage ont été ciblés pour l’Île-de-France : Gennevilliers (Hauts-de-Seine), Coignières (Yvelines) et Grigny (Essonne).
Les FDSEA et JA de la région Centre (départements Cher, Eure-et-Loir, Indre, Indre-et-Loire, Loiret et Loir-et-Cher) ont prévu de se joindre à la manifestation francilienne, principalement au dépôt de carburant de Coignières.
À Gennevilliers, les Franciliens seront soutenus par leurs collègues de l’Oise qui se joindront au blocage. Enfin, si les agriculteurs seine-et-marnais seront largement mobilisés dans leur département pour bloquer la raffinerie de Grandpuits, une partie d’entre eux rejoindra également le site de Grigny.