Action Syndicale. Vous voulez manger français, nous voulons produire pour vous !
La FDSEA et les JA du Loiret ont contribué à l’action syndicale lancée par la FNSEA pour le 24 juin.
La FDSEA et les JA du Loiret ont contribué à l’action syndicale lancée par la FNSEA pour le 24 juin.
Les contraintes administratives et réglementaires s’additionnent chaque jour. La nouvelle directive nitrates vient de tomber. Curer un fossé devient très compliqué. Un agriculteur de l’Eure-et-Loir a été condamné pour avoir taillé une haie. Et enfin la goutte d’eau qui fait déborder la vase, le projet de non-traitement à 200 mètres des lieux publics proposées par le premier ministre dans le cadre du projet de loi d’Avenir. La FNSEA veut dire stop et adresser un carton rouge au gouvernement. La FDSEA et les JA du Loiret ont bien entendu répondu à cet appel. L’action syndicale menée par le FDSEA du Loiret et les JA s’est construite en deux temps. Tout d’abord, les syndicats ont encouragé leurs adhérents à rencontrer les Maires de leur commune afin de les sensibiliser sur la problématique du non traitement à 200 mètres des habitations. L’important était de faire comprendre que les exploitants sont des gens responsables et formés et qu’une solution est toujours possible pour éviter les dérives de produits phytosanitaires. Les Maires étaient encouragés à remonter les revendications auprès de nos parlementaires.
Rencontre des parlementaires PS le 20 juin.
La FDSEA a souhaité échanger sur les sujets d’actualité pour poursuivre le travail mené par l’ensemble des adhérents sur le terrain. Jean Daudin, président de la FDSEA, Cédric Benoist, secrétaire général et Cédric Boussin, président des JA, étaient présents pour rencontrer Jean-Pierre Sueur et Valérie Corre. Cette rencontre était de grande importance avant l’examen en commission économique à l’Assemblée Nationale les 24 et 25 juin du projet de loi d’avenir agricole. Les élus syndicaux ont rappelé aux parlementaires qu’il n’est pas concevable de monter un projet de loi à partir d’un fait divers. Surtout, comme le précise Jean Daudin, lorsque «ce projet remet en cause la profession agricole et donne une très mauvaise image des agriculteurs. Un homme politique doit protéger les populations et l’économie, sans oublier le secteur agricole». Les parlementaires et les élus ont également échangés sur des sujets comme le bien-être animal, la mise en place du compte pénibilité pour les salariés agricoles, la problématique abeilles avec les traitements de nuit, les arrêtés poussières ainsi que les dégâts causés par la grêle lors des orages de la Pentecôte. Il a été surtout abordé l’importance d’une uniformisation des normes pour arrêter les rajouts franco-français qui contribuent à l’affaiblissement de l’agriculture en France.
Mobilisation à Rungis la nuit du 23 juin
Au MIN De Rungis : 100 agriculteurs se sont retrouvés le 23 juin à 22h30 au Marché d’intérêt national (MIN) de Rungis dont 150 agriculteurs du Loiret, soit un des départements le mieux représenté en région Centre (400 participants. Cette mobilisation organisée par le FRSEA et la FRNBP, s’est d’abord tenu au MIN de Rungis où le secrétaire général des JA, Stéphane Dornier, Dominique Barrau, secrétaire général FNSEA et Xavier Beulin, président de la FNSEA, ont réalisé un discours pour replacer le contexte de cette mobilisation auprès des manifestants et des médias. Il est ainsi adressé au premier ministre, Stéphane Le Foll et à la ministre de l’environnement, Ségolène Royal un carton rouge. Xavier Beulin a rappelé tout comme l’ont fait nos élus départementaux lors de la rencontre des parlementaires, que nous avons besoin «d’une France moins zélée».
Sans le dumping social qui existe aujourd’hui et sans l’Etat français qui en veut toujours plus nous connaîtrions encore aujourd’hui une agriculture française productive. Xavier Beulin note que le projet de loi d’interdiction de traitement à 200 mètres des habitations n’est «que la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Production n’est pas un gros mot. La France agricole et rurale doit participer au redressement productif de l’Etat, encore faut-il nous en donner les moyens.» Les agriculteurs veulent des denrées alimentaires produits dans des conditions équitables pour les producteurs et les consommateurs. Dans un cadre de marchés internationaux, nous avons besoin de règles internationalisées.
Filtrages des camions au péage de Saint-Arnoult
Deuxième phase de la mobilisation, les manifestants se sont rendus au péage de Saint-Arnoult afin de filtrer les camions étrangers. Ces camions sont représentatifs de la concurrence déloyale qui règne actuellement sachant que le MIN de Rungis est approvisionnée à 50 % par des marchandises «hors France» et que ce taux passerait à 75% si la loi telle qu’elle est rédigée actuellement était votée !!!! La mobilisation s’est déroulée dans un cadre convivial. Reste plus qu’au gouvernement de nous entendre.
Les impressions des élus
Jean Daudin, président de la FDSEA : Je tiens à remercier les personnes qui sont venues soutenir l’action et qui ont pris conscience des conséquences lourdes que pouvait avoir le projet d’arrêté. L’action a porté ses fruits car on constate un recul du ministre de l’agriculture dans son discours, il ne reste plus qu’à le confirmer par les faits. On a eu une bonne couverture médiatique de l’action qui donne une image positive de la profession.
Cédric Benoist, secrétaire général de la FDSEA : Dans un marché libre et unique, les règles se doivent avant tout d’être communes. Or après la PAC aménagée manière « le Foll », le gouvernement continue de nous appuyer la tête sous l’eau avec des normes franco-françaises qui sont avant tout démagogiques.
Cédric Boussin, président des JA 45 : Je suis très content de la mobilisation de la délégation du Loiret en générale et des JA en particulier. Cette forte mobilisation montre les préoccupations des jeunes quant à leur avenir : seront-ils dans le futur, agriculteurs en France... Cette action à Rungis et au péage de St Arnoult est le dernier avertissement envers nos politiques. Ils nous avaient promis des simplifications administratives et réglementaires pour redonner de la compétitivité à nos exploitations. Leurs seules réponses pour le moment: de nouvelles contraintes !! STOP AUX CONTRAINTES: MANGEONS FRANÇAIS. L’action a permis de mettre en évidence dans les médias cette concurrence déloyale envers nos produits français: nous n’avons pas les mêmes réglementations environnementales, sanitaires et sociales. J’espère que les JA et tous les agriculteurs seront entendus. Si ce n’est pas le cas, nous promettons de nouvelles actions dans un seul but: l’avenir de notre profession.