Accord Interprofessionnel et contrat type : Éléments essentiels de la réussite de la filière betteravière de demain
L’analyse approfondie réalisée sur les perspectives du secteur betterave-sucre-éthanol après la fin des quotas, dans le cadre d’une mission ministérielle diligentée par le Ministre de l’Agriculture, pose de façon quasi exhaustive le décor, les différents scénarios plausibles pour la période post 2017 et leurs conséquences sur la filière française.
La CGB partage l’analyse prospective ainsi faite dont la principale réponse consiste à améliorer encore et toujours la compétitivité de la filière. Nous nous en préoccupons déjà depuis de nombreuses années, de façon à saisir le moment venu, toutes les opportunités qui vont s’offrir à nous après 2017, tout en gardant à l’esprit que le prix des betteraves restera directeur dans les choix des planteurs.
Par contre, le rapport nous pose question en ce qui concerne les relations interprofessionnelles. Nous pouvons cependant le comprendre, à propos de la négociation collective des prix, car nous restons en attente de décisions de Bruxelles qui en détermineront les contours.
Toutefois, la CGB note qu’à propos de ces relations interprofessionnelles et contractuelles, le rapport rappelle la nécessité d’une transparence à l’égard des planteurs, la nécessité de renforcer les relations de confiance entre planteurs et fabricants et la nécessité de répartir de façon équilibrée entre planteurs et fabricants les risques induits par le nouveau contexte concurrentiel. Autant d’éléments auxquels la CGB est foncièrement attachée.
Eric Lainé, Président de la CGB, a déclaré à cette occasion :
«Je crois à la vertu des accords interprofessionnels assortis d’un contrat type, à condition qu’ils couvrent l’ensemble des conditions de rémunération de la betterave. Il convient donc d’éclaircir les textes législatifs communautaires à ce sujet. Je sais pouvoir compter sur l’appui du Ministre de l’Agriculture. Il faut à tout prix éviter que le mauvais scénario des prix du lait ne se reproduise dans la betterave».
Rappel
Il y a en France 26 000 planteurs de betteraves qui ont produit en 2014 une récolte de plus de 37 millions de tonnes de betteraves. 25 sucreries et sucreries-distilleries ont ainsi été approvisionnées en France. Les surfaces betteravières représentent 382 858 hectares en 2015. La surface moyenne de betteraves par exploitation est de l’ordre de 16 ha.