Coopératives
2022, un tournant pour Valfrance
Présidée par Christophe Grison, l’assemblée générale de Valfrance s’est tenue à Meaux (Seine-et-Marne) mercredi 11 janvier. À l’issue de la partie statutaire, l’énergie d’aujourd’hui et de demain était au cœur d’une conférence.
Présidée par Christophe Grison, l’assemblée générale de Valfrance s’est tenue à Meaux (Seine-et-Marne) mercredi 11 janvier. À l’issue de la partie statutaire, l’énergie d’aujourd’hui et de demain était au cœur d’une conférence.
«2022 marque un vrai tournant pour la coopérative Valfrance avec les concrétisations de la RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) niveau confirmé et du projet industriel avec la nouvelle usine de semences. Pour notre conseil d’administration, les semences sont l’accès à l’innovation pour nos agriculteurs. Ce nouvel outil leur permettra d’accéder à des variétés plus résistantes aux aléas climatiques, mais également plus productives. C’est le projet d’investissement de toute une génération d’agriculteurs pour les générations futures », s’est exprimé le président de Valfrance, Christophe Grison, à l’issue de l’assemblée générale de la coopérative. Plus de 300 personnes, sociétaires partenaires et clients, ont ainsi pu se retrouver à Meaux (Seine-et-Marne) mercredi 11 janvier après deux années en visioconférence.
La partie statutaire a été consacrée au bilan de l’exercice 2021-2022 à travers la mise en avant de mots-clés, en présence du comité de direction à la tribune. Cet exercice a notamment été marqué par l’installation dans les locaux du nouveau siège social à Senlis (Oise) et la mise en route de la nouvelle usine de semences. Dans le même temps, l’usine de Verneuil-l’Étang (Seine-et-Marne) a fermé, mais le directeur, Laurent Vittoz, a précisé : « La coopérative a pris l’engagement que ce soit indolore pour les agriculteurs du sud de la zone. Ainsi, le site de Chaumes-en-Brie sera dédié à l’approvisionnement ».
Au cours de l’exercice, les investissements dans les silos se sont également poursuivis pour pérenniser les outils et faciliter la réception des moissons dont le rythme s’accélère en période de pointe. Parmi les travaux réalisés, citons la réfection du site de Nangis (Seine-et-Marne), le confortement des cellules à Verneuil-l’Étang, etc. Un travail notable est en cours sur un nouveau point de collecte pour désengorger le silo de Crécy-la-Chapelle (Seine-et-Marne). RSE, partenariat avec Actura (structure de négoce), digitalisation, méthanisation qui a changé le profil de la coopérative, crédits carbone pour lesquels les exploitants sont appelés à faire leur bilan, sont autant de points qui ont été abordés.
Un exercice de transition
Concernant l’exercice 2021-2022, 798 001 tonnes (dont 10 823 en agriculture biologique) ont été collectées à travers 29 silos. En parallèle, les métiers de l’approvisionnement sont en hausse. Au final, le résultat net après impôt de cet exercice de transition, avec la mise en route de la nouvelle usine de semences, s’élève à 1,1 million d’euros.
Les énergies d'aujourd'hui et de demain
Dans un second temps, la thématique « Les énergies d’aujourd’hui et de demain », un sujet au cœur des préoccupations des sociétaires mais pas uniquement, a été développée afin de mieux appréhender l’avenir. Au sein de la coopérative Valfrance, l’énergie est un poste clé, à hauteur de 3 millions d'euros de charges, lors du dernier exercice. Un travail est mené pour garantir les prix les plus bas possible.
Une première partie, animée par le responsable des achats chez In-Vivo, Emmanuel Bard, et le responsable des énergies chez Ouifield, Lionel Thepault, a permis de définir les différents paramètres de marché de l’énergie et comprendre la composition du prix de l’énergie, les modes de contractualisation, les organisations d’achat et comment les coopératives font face à la hausse de prix de l’énergie.
Puis Édouard Bulteau, membre de Breakthrough Energy, organisation fondée par Bill Gates, a évoqué les énergies de demain et les solutions pour atteindre le zéro carbone en 2050.
« Crises du gaz, de l’électricité, conflit, transition énergétique… L’énergie est une denrée essentielle comme l’alimentation, l’agriculture. Il n’y a pas de solution miracle », a conclu Christophe Grison à l’issue de ces présentations didactiques.
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