Zones Intermédiaires : 2 jours pour convaincre !
Mercredi et jeudi dernier, dans le cadre du dossier « zones intermédiaires » la FRSEA Centre Val de Loire a organisé le parcours de « visites terrain » des membres du Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER).
Au programme de ces deux jours : l’eau, les énergies renouvelables, la transmission des entreprises, le portage du foncier, la segmentation des productions … soit, comment relancer l’économie agricole en zones intermédiaires afin de redonner du revenu !
Ce sujet n’est pas nouveau. En effet, en région Centre Val de Loire, une des problématiques qui touche les agriculteurs est le manque d’alternatives et de perspectives ainsi que d’être perdant à chaque réforme de la PAC, éleveur comme céréalier !
Pour illustrer ceci, la délégation, constitué des élus de la Frsea, dont Cédric Benoist, président de la Fdsea du Loiret, et de 5 membres du CGAAER, a débuté son tour de la région chez Sébastien Méry à Chevannes, avant de poursuivre dans le Cher et l’Indre et l’Indre-et-Loire.
Monsieur Méry est exploitant depuis 2010 dans le secteur Gâtinais Est. Il cultive 215 ha, principalement en blé tendre mais aussi maïs, colza ou encore de l’orge. Ses terres, superficielle et malheureusement bien pourvues en silex, sont usantes et de potentiel reconnu faible.
Il travaille beaucoup en Cuma et copropriété, gage pour lui d’une meilleure maîtrise des coûts de mécanisation.
S’il détient déjà une réserve en eau, elle n’est pas suffisante pour irriguer ses 215 ha. Sébastien Méry insistera sur le fait que l’irrigation est la première assurance récolte, qu’elle ouvre des perspectives de diversification d’assolement et qu’elle est la condition sine qua non à toute évolution agronomique !
Un des autres sujets traités portait sur les énergies renouvelables. Pour la région ce sont les panneaux photovoltaïques sur toiture, l’éolien et la méthanisation, avec de réelles opportunités pour les systèmes agricoles.
Pour la méthanisation par exemple, en région, le monde agricole peut contribuer à l’injection de 5,8 TWh/an de gaz vert dans le réseau, soit 36 % de la consommation actuelle de gaz en région.
Concernant le photovoltaïque, des solutions collectives peuvent permettre de financer intégralement des bâtiments (notamment de stockage), réduisant ainsi les charges de structure de l’exploitation. Des exemples très intéressant ont été présentés, mais ce sont surtout les freins administratifs qui ont été mis en exergue !
Si Mr Georges-Pierre Malpel, coordinateur de la mission, a tenu un discours prudent concernant leur visite, tous les agriculteurs de ces zones attendent une réelle considération de la part des politiques suite à cette visite, complète, concrète et très appréciée par les protagonistes qui ont pu mesurer la difficulté dans ces territoires.