Val-de-Marne : les espaces agricoles ne sont pas une réserve foncière
Une matinée débat était organisée le 3 février sur la place des espaces agricoles dans le périmètre métropolitain du Grand Paris.
Le conseil départemental, la préfecture et le conseil d’Urbanisme, d’architecture et de l’environnement du Val-de-Marne organisaient vendredi 3 février une matinée-débat sur l’avenir des espaces agricoles dans le projet du Grand-Paris.
Deux tables-rondes ont rythmé cette matinée.
Une première sur la gestion du foncier, à laquelle participait Jean-Charles Raehm, maraicher à Périgny, et une sur l’organisation économique, à laquelle était représentée la chambre d’Agriculture.
Une centaine de personnes dont une majorité d’élus locaux a assisté et contribué aux échanges.
Jeannick Le Lagadec, conseillère départementale déléguée à l’agriculture périurbaine, qui présidait les débats, a exprimé un engagement fort des collectivités locales à préserver les terres agricoles et développer l’agriculture.
Un représentant de la direction régionale et interdépartementale de l’hébergement et du logement a, lui, rappelé que les besoins de construction de logements devaient aussi être pris en considération, ce qui pose la question cruciale de la densification des villes.
André Crocq, vice-président de Rennes métropole, a présenté le modèle original d’aménagement en « archipel » de l’agglomération rennaise, lequel intègre une vision à long terme nécessaire au développement des exploitations agricoles.
La chambre d’Agriculture, par la voix de Ludovic de Miribel, responsable du Bureau Aménagement, a rappelé les bases d’une agriculture fonctionnelle et d’exploitations viables en lien avec les entreprises d’amont et d’aval de leur territoire, se faisant ainsi écho des témoignages des producteurs présents, qui ont souligné la nécessité de disposer d’outils de transformation de proximité et l’aspiration des jeunes à un rythme de travail plus équilibré .
La Driaaf a conclu les débats en rappelant que la dernière loi d’orientation agricole avait introduit une obligation pour les aménageurs de compenser la perte de valeur ajoutée des territoires agricoles entrainée par les projets d’urbanisation.
Un dispositif auquel la chambre d’Agriculture est très attentive avec la mise en place en février 2016 d’une association à même de proposer des actions de compensation.
CAIF