Une session chambre sous la houlette de la crise agricole
Réunis en session le 29 février à Chartres, les membres de la chambre d’Agriculture d’Eure-et-Loir ont réagi à une actualité dominée par la crise agricole.
Après avoir rendu hommage à Gilles Égasses, disparu prématurément fin janvier, et procédé à l’élection de Pierre Lhopiteau pour le remplacer au bureau de la chambre d’Agriculture, et de Géraldine Le Balc’h au poste de secrétaire adjointe, les membres de la chambre d’Agriculture, réunis en session le 29 février à Chartres, s’attaquent à un ordre du jour copieux, marqué par une actualité agricole dominée par la crise.
La première délibération sur laquelle ils se penchent en présence du directeur des Territoires, Sylvain Reverchon, concerne les déclarations Pac et la restitution des fameuses SNA*, dont ils demandent, entre autres, que les méthodes de correction soient revues d’urgence.
La seconde délibération prise résulte d’une incongruité. En effet, dans le cadre du soutien aux agriculteurs touchés par la crise, la région a obtenu une rallonge de 2,6 millions d’euros pour le Fonds d’allègement des charges (Fac). Or cette somme est assortie de règles « aberrantes et injustes », selon Éric Thirouin.
En effet, l’Eure-et-Loir, comme d’autres départements, a fait le choix de verser une somme, même minime, à tous les éleveurs éligibles au Fac — soit cent cinquante dossiers. Mais la règle stipule que la nouvelle enveloppe ne pourra aller qu’aux exploitants n’ayant encore rien touché... « Il faut absolument faire sauter ça », réclame le président.
Après avoir présenté ses comptes financiers qui reposent sur de bons fondamentaux et présenté son nouveau site Internet, dont la charte se rapproche de celle de l’APCA, la chambre d’Agriculture fait le point avec son économiste, Laurent Baraduc, sur les marchés agricoles.
« La totalité des productions est en chute libre », relève Éric Thirouin, qui ajoute : « Ce n’est pas dans l’air du temps, mais il faudrait peut-être activer des filets de protection au niveau de l’Union européenne, à travers les clauses de sauvegarde. »
Entre-temps, le dispositif du réseau numérique LoRa, développé en partenariat avec Bouygues télécom, est présenté (nous y reviendrons dans notre prochaine édition).
Enfin, dans son tour de l’actualité agricole, le président de la chambre ne manque pas de revenir sur les avancées obtenues au terme de longues semaines de mobilisation : la réduction des cotisations sociales « qui les remet au même niveau que celles de nos concurrents européens » ou la nouvelle méthode de production des normes : « On sort ainsi du système Grenelle, un changement de paradigme non négligeable », pointe-t-il. De bonnes nouvelles, en somme.
*Surfaces non agricoles.